Bonjour Gala, merci de trouver quelques minutes avant ton départ pour Paris pour répondre à quelques unes de nos questions.
Tu as intégré la troupe de Dance Machine 2011 (La tournée des années 90). Quel souvenir gardes-tu de tes premiers Dance Machine et notamment le fameux Dance Machine 100 % Boys (le 31 octobre 1997) en plein apogée des boys band ?
Bonne question. Je vais vous raconter l’histoire. Quand j’avais 12-13 ans, j’ai vu le concert de Prince (NDLR : notre dossier sur le concert de Prince au Grand Palais en 2010) . C’était mon premier concert, et quand je l’ai vu j’étais très excitée mais aussi dévastée parce que c’était trop, trop bon ! Quand j’ai quitté le concert après avoir vu ça, je me suis dit "Oh mon dieu, je dois faire ça, vivre où il vit, en Amérique". Et, j’ai pensé que la prochaine fois que j’irais à un concert, ce sera mon concert ! Je m’en étais fais la promesse. J’ai été à des concerts plus petits mais je n’étais jamais allée dans un gros stadium comme celui du concert de Prince. Et la seconde fois que je suis allée dans un gros stadium c’était cette fois... quand j’étais sur la scène de Bercy pour le Dance Machine 100 % Boys en 1997. Ce n’était pas mon propre concert à Bercy mais je me rappelle que quand je suis allée sur la scène de Dance Machine, j’ai pensé "ça y est j’ai tenu ma promesse !".
Pour Dance Machine 100 % Boys, j’ai aimé qu’ils soient tous des hommes et moi d’être la seule femme. C’est très important pour moi car toute ma vie c’est ça. C’est un petit peu le sujet de ma chanson, de ma vie, tout le monde me dit "vous êtes un homme gay, parce que vous aimez les hommes mais vous êtes un homme ! " (rires). Je me sens un garçon, et j’aime les garçons, la particularité c’est que je chante et écris pour les femmes. Oui, c’est très important.
Gala - Freed from Desire (live @ dance machine 100% boys)
Quelques mots sur ton univers musical….
J’ai toujours voulu communiquer, communiquer avec beaucoup de gens (rires) mais pas pour le succès, pas pour l’argent, c’est pas pour çà, c’est pour la communication et l’énergie de la scène. C’est pour çà que, dans ma vie, jamais je ne fais d’argent, jamais, même pas avec "Freed from desire" parce que le business c’est trop compliqué. Les maisons de disques, ce n’est pas mon objectif.
Tu sais, je vis à Brooklyn, c’est très important pour moi, j’ai vécu à New York un certain temps, c’est à cette époque que j’ai écrit "Freed from desire". Maintenant, je vis à Brooklyn dans le quartier de Williamsburg. C’est le centre de la musique indie rock. Tous mes amis, tout mon entourage, tous les artistes tels que les Grizzly Bear, Fisherspooner et SIA, la chanteuse australienne, tout ce monde vient ici. Tous les jours, je fais de la musique, tous les jours j’écris. Je collabore avec des musiciens internationaux incroyables ! Mais l’argent ils ne connaissent pas parce que ça ne signifie rien. Produire des disques avec une maison de disques, faire de la promotion, non, ce n’est pas ça. Nous faisons de la musique tous les jours, tout le temps, ça ne signifie pas qu’elle soit pour le public parce que c’est très compliqué, çà c’est une autre chose. Le business, c’est des rendez-vous avec la maison de disques, (soupirs) c’est très difficile, ils veulent que je fasses 89, ils ne peuvent pas comprendre que je fais d’autres choses aussi.
Et pour ce Dance Machine 2011 ?
Maintenant je fais cette tournée Dance Machine. Mais, dans cette tournée par exemple, les organisateurs souhaitaient, au début, que je chante sur une bande en playback mais j’ai refusé. Je chante en live et je veux avoir mon groupe, même si je dois tout payer : le voyage pour faire venir le groupe, la sono (backline), le bus, donc je ne fais pas cette tournée pour l’argent. Quand je viens avec mon groupe live, je donne une émotion plus intense, c’est un mix de live et d’électronique comme tout le monde fait maintenant. Ici, tous les groupes indie-rock font de l’électronique en associant les ordinateurs avec le live. Pour moi, cette tournée n’est pas une question d’argent. C’est plus pour mes fans qui m’ont aimée pendant toutes ces années, je veux leur donner de l’émotion. J’ai reçu des mails de mes fans qui m’ont dit "mon Dieu, je t’ai vu avec le groupe, c’était fantastique, quelle énergie, j’aime !" . Avec des réactions comme celles-là, je suis contente, plus qu’autre chose.
Non, ce n’est pas çà, à Arles il y avait le batteur de New York, le guitariste Chara, ils étaient tous de New York. En fait, selon les shows, j’essaie d’en prendre des différents. J’aime beaucoup les musiciens avec qui je travaille. Pour la tournée en France, je viendrai avec un autre groupe, ce sont en fait les musiciens que j’utilise pour la France maintenant. Ce sont les ex-musiciens de Malka Family, un groupe de happy funk qui était connu en France dans les années 90 également. Ils font du P-Funk. Par exemple, mon ami Laurent "Isaac" Cohen, il a joué sur la tournée de George Clinton. Il est trompettiste pour George Clinton en tournée cette année en France mais pour moi il joue des synthés. Ceux sont des gens intéressants... J’espère que je vais apporter ce groupe à mon public, j’espère.
Et tu restes en France plusieurs semaines alors ?
Je vais y rester un mois (Mars-avril) jusqu’au 18 avril. Je serai à Paris, le lundi, le mardi et le mercredi normalement, mais chaque jeudi, vendredi et samedi je me rend dans une ville différente.
Tu seras 100 % 90’s sur cette tournée ?
Je n'espère pas. L’organisation souhaite toujours du 90’s et encore du 90’s. OK, les 90’s c’est très bien mais il faut également de l’énergie d’aujourd’hui. Je ne suis pas morte dans les 90’s, je suis alive (rires). Ce tour c’est bien sûr les 90’s donc ce n’est pas facile de chanter de nouvelles chansons mais moi je vais en chanter une : "Different kind of love". Moi je suis rebelle !
Gala - Different Kind Of Love
Gala - Tough Love
Sur ton site internet Galasound, on retrouve aussi quelques t-shirts illustrant tes singles, est-ce toi qui les a créés ?
Oui, tu as raison, maintenant, j’ai aussi fait une ligne de t-shirts fantastiques. Je l’ai designée avec une artiste peintre et sculptrice italienne Chiara Lanera et elle a créé de magnifiques t-shirts avec des peintures fantastiques. Ils sont dans la rubrique Store sur mon site internet Galasound. Il y a toute la nouvelle ligne. Il y a un t-shirt "Let a boy cry", un t-shirt "Tough love" avec les symboles de la femme et de l’homme attachés avec des menottes. Des menottes, comme celles qu’on utilise aussi dans le sex...(rires).
Où as-tu appris à parler Français (NDRL : l’interview s’est déroulée en anglais et en français)?
Non, je n’ai pas appris le français. I invent French !
Tu es en train de créer un nouvel album à Brooklyn pour tes fans après "Tough love" ?
Oui, j’y travaille actuellement.
Quand pourrons-nous écouter tes dernières productions ?
Je ne sais pas... Ces dernières années, j’ai fait, toute seule, beaucoup pour l’album "Tough love", j’ai créé également un nouveau website mais aussi les t-shirts. J’ai énormément travaillé sur le "Tough love" album et j’ai fais beaucoup de shows pour le promouvoir. Et, en même temps, ces deux dernières années, j’ai écrit beaucoup de chansons et de paroles. J’étais dans une période très importante de ma vie. J’ai été en contact avec des musiciens qui m’ont beaucoup inspirée. Ils m’ont conduite vers différents styles de musique comme le dubstep et la drum’n’bass, beaucoup de musique intéressante que je suis en train d’explorer. Je reviens juste de Los Angeles où j’ai fais un morceau dubstep. J’essaye différentes choses. Je suis une grande fan de Depeche Mode (Depeche Mode à Bercy ) et des Cure. J’adore Joy Division (photo ci-jointe). J’ai aussi fait beaucoup de poèmes à New York avec un groupe de poètes. Nous faisons et lisons des poèmes et c’est très intéressant d’écrire des poèmes en anglais. Cela fait deux ans que je fais cela. Maintenant que j’ai de fantastiques lyrics, je suis à la recherche du bon producteur et c’est comme rechercher un mari ! C’est même plus facile de trouver un mari qu’un producteur de musique... qui t’aime, qui comprend ta vision, qui veut faire de la musique avec toi. C’est les difficultés de ce business. Et quand vous voulez travailler avec eux, parfois vous n’avez pas le même emploi du temps. Ils sont en tournée et vous êtes libre. Vous êtes en tournée, comme ce mois-ci, et ils sont libres. Alors, c’est une longue et difficile recherche pour trouver la bonne connexion spirituelle et tout faire combiner. Ceci est la réalité du business de la musique. Çà, les artistes n’en parlent pas (rire).
Terminons notre interview par te demander quelles sont tes connexions avec la communauté gay ?
C’est toujours une grande question. Depuis que j’ai 16 ans, je sors avec eux, tous mes amis. Tu sais je suis très imprégnée de la communauté gay. Particulièrement avec les garçons parce que tous mes amis m’ont emmenée sur la scène gay, nous sortons dans des clubs gays. J’ai été exposée à la culture gay. Si vous regardez ma ligne de t-shirts, j’ai un t-shirt avec 2 filles qui s’embrassent, et la scène gay a toujours été importante pour moi. Vous allez le voir sur mon site internet. Je ne suis pas personnellement gay mais tous les concepts de jeux sexuels et d’amour m’intéressent et sont des sources d’inspiration pour mes chansons. Je ne sais pas pourquoi. C’est important pour moi. Ah si, je sais pourquoi ! C’est parce que la communauté gay vous fait penser, vous fais vous interroger, vous fais douter à propos de la signification des rôles sexuels. Le rôle dans le sexe, c’est comme un théâtre. Quand tu connais très bien les contours gay, tu comprends... seulement quand tu vois un homme qui se travestit en femme, tu comprends qu’être une femme dans la société, c’est faire l’actrice, ce n’est pas la vérité. Tu es vrai, tu es toi-même. Le concept féminin-masculin, c’est un concept et non une chose réelle. Tu as compris ? Je ne sais pas comment l’expliquer en français. Quand tu observes la culture gay, tu comprends le concept de la féminité et de la masculinité. Ce sont des concepts et l’amour est complètement séparé de ça. Oui, l’amour est aussi connecté à la sexualité, mais c’est aussi libre. Tu sais, pour moi, il est très important d’être capable de comprendre que les gens peuvent aimer les hommes et les femmes de la même façon. Ils peuvent choisir d’avoir du sexe avec qui ils veulent. S’ils veulent du sexe avec un homme, une femme, ...s’ils veulent changer... J’ai beaucoup d’amis qui étaient mariés à une femme alors qu’ils étaient gays ou au contraire j’ai un ami gay qui s’est marié avec une femme. Je suis très attachée à ce concept qui fait partie intégrante de ma sensibilité. J’ai aussi beaucoup d’accessoires sexuels que j’achète dans les sex-shops. Je joue toujours avec ce concept sur mon site internet, il y a d’ailleurs une photo de moi avec un strap-on. Tu sais ce qu’est le strap-on ? C’est une ceinture que la femme elle met autour de sa taille, pour le sexe. Regardez sur mon site, vous allez comprendre. C’est une photo qui passe sur la première page de mon site, dans le slideshow de photos. Vous allez voir, il y a une ceinture que je mets, et c’est une photo de mon bassin avec cette ceinture en cuir. C’est un jeu, la femme devient un homme. Çà joue avec les concepts de masculin-féminin !
Merci Gala de nous avoir consacré un peu de ton temps juste avant ton arrivée dans notre beau pays pour une série de concerts de folie.
(NDLR : cette interview a été réalisée par téléphone en anglais et en français, Gala maîtrisant bien notre langue, mais retranscrite intégralement en français)
Tu as intégré la troupe de Dance Machine 2011 (La tournée des années 90). Quel souvenir gardes-tu de tes premiers Dance Machine et notamment le fameux Dance Machine 100 % Boys (le 31 octobre 1997) en plein apogée des boys band ?
Bonne question. Je vais vous raconter l’histoire. Quand j’avais 12-13 ans, j’ai vu le concert de Prince (NDLR : notre dossier sur le concert de Prince au Grand Palais en 2010) . C’était mon premier concert, et quand je l’ai vu j’étais très excitée mais aussi dévastée parce que c’était trop, trop bon ! Quand j’ai quitté le concert après avoir vu ça, je me suis dit "Oh mon dieu, je dois faire ça, vivre où il vit, en Amérique". Et, j’ai pensé que la prochaine fois que j’irais à un concert, ce sera mon concert ! Je m’en étais fais la promesse. J’ai été à des concerts plus petits mais je n’étais jamais allée dans un gros stadium comme celui du concert de Prince. Et la seconde fois que je suis allée dans un gros stadium c’était cette fois... quand j’étais sur la scène de Bercy pour le Dance Machine 100 % Boys en 1997. Ce n’était pas mon propre concert à Bercy mais je me rappelle que quand je suis allée sur la scène de Dance Machine, j’ai pensé "ça y est j’ai tenu ma promesse !".
Pour Dance Machine 100 % Boys, j’ai aimé qu’ils soient tous des hommes et moi d’être la seule femme. C’est très important pour moi car toute ma vie c’est ça. C’est un petit peu le sujet de ma chanson, de ma vie, tout le monde me dit "vous êtes un homme gay, parce que vous aimez les hommes mais vous êtes un homme ! " (rires). Je me sens un garçon, et j’aime les garçons, la particularité c’est que je chante et écris pour les femmes. Oui, c’est très important.
Quelques mots sur ton univers musical….
J’ai toujours voulu communiquer, communiquer avec beaucoup de gens (rires) mais pas pour le succès, pas pour l’argent, c’est pas pour çà, c’est pour la communication et l’énergie de la scène. C’est pour çà que, dans ma vie, jamais je ne fais d’argent, jamais, même pas avec "Freed from desire" parce que le business c’est trop compliqué. Les maisons de disques, ce n’est pas mon objectif.
Tu sais, je vis à Brooklyn, c’est très important pour moi, j’ai vécu à New York un certain temps, c’est à cette époque que j’ai écrit "Freed from desire". Maintenant, je vis à Brooklyn dans le quartier de Williamsburg. C’est le centre de la musique indie rock. Tous mes amis, tout mon entourage, tous les artistes tels que les Grizzly Bear, Fisherspooner et SIA, la chanteuse australienne, tout ce monde vient ici. Tous les jours, je fais de la musique, tous les jours j’écris. Je collabore avec des musiciens internationaux incroyables ! Mais l’argent ils ne connaissent pas parce que ça ne signifie rien. Produire des disques avec une maison de disques, faire de la promotion, non, ce n’est pas ça. Nous faisons de la musique tous les jours, tout le temps, ça ne signifie pas qu’elle soit pour le public parce que c’est très compliqué, çà c’est une autre chose. Le business, c’est des rendez-vous avec la maison de disques, (soupirs) c’est très difficile, ils veulent que je fasses 89, ils ne peuvent pas comprendre que je fais d’autres choses aussi.
Et pour ce Dance Machine 2011 ?
Maintenant je fais cette tournée Dance Machine. Mais, dans cette tournée par exemple, les organisateurs souhaitaient, au début, que je chante sur une bande en playback mais j’ai refusé. Je chante en live et je veux avoir mon groupe, même si je dois tout payer : le voyage pour faire venir le groupe, la sono (backline), le bus, donc je ne fais pas cette tournée pour l’argent. Quand je viens avec mon groupe live, je donne une émotion plus intense, c’est un mix de live et d’électronique comme tout le monde fait maintenant. Ici, tous les groupes indie-rock font de l’électronique en associant les ordinateurs avec le live. Pour moi, cette tournée n’est pas une question d’argent. C’est plus pour mes fans qui m’ont aimée pendant toutes ces années, je veux leur donner de l’émotion. J’ai reçu des mails de mes fans qui m’ont dit "mon Dieu, je t’ai vu avec le groupe, c’était fantastique, quelle énergie, j’aime !" . Avec des réactions comme celles-là, je suis contente, plus qu’autre chose.
Tu viens avec le même groupe avec lequel nous t’avions vue à Arles l’été dernier (The legends 90s (Arles - 2010) )
Non, ce n’est pas çà, à Arles il y avait le batteur de New York, le guitariste Chara, ils étaient tous de New York. En fait, selon les shows, j’essaie d’en prendre des différents. J’aime beaucoup les musiciens avec qui je travaille. Pour la tournée en France, je viendrai avec un autre groupe, ce sont en fait les musiciens que j’utilise pour la France maintenant. Ce sont les ex-musiciens de Malka Family, un groupe de happy funk qui était connu en France dans les années 90 également. Ils font du P-Funk. Par exemple, mon ami Laurent "Isaac" Cohen, il a joué sur la tournée de George Clinton. Il est trompettiste pour George Clinton en tournée cette année en France mais pour moi il joue des synthés. Ceux sont des gens intéressants... J’espère que je vais apporter ce groupe à mon public, j’espère.
Et tu restes en France plusieurs semaines alors ?
Je vais y rester un mois (Mars-avril) jusqu’au 18 avril. Je serai à Paris, le lundi, le mardi et le mercredi normalement, mais chaque jeudi, vendredi et samedi je me rend dans une ville différente.
Tu seras 100 % 90’s sur cette tournée ?
Je n'espère pas. L’organisation souhaite toujours du 90’s et encore du 90’s. OK, les 90’s c’est très bien mais il faut également de l’énergie d’aujourd’hui. Je ne suis pas morte dans les 90’s, je suis alive (rires). Ce tour c’est bien sûr les 90’s donc ce n’est pas facile de chanter de nouvelles chansons mais moi je vais en chanter une : "Different kind of love". Moi je suis rebelle !
Sur ton site internet Galasound, on retrouve aussi quelques t-shirts illustrant tes singles, est-ce toi qui les a créés ?
Oui, tu as raison, maintenant, j’ai aussi fait une ligne de t-shirts fantastiques. Je l’ai designée avec une artiste peintre et sculptrice italienne Chiara Lanera et elle a créé de magnifiques t-shirts avec des peintures fantastiques. Ils sont dans la rubrique Store sur mon site internet Galasound. Il y a toute la nouvelle ligne. Il y a un t-shirt "Let a boy cry", un t-shirt "Tough love" avec les symboles de la femme et de l’homme attachés avec des menottes. Des menottes, comme celles qu’on utilise aussi dans le sex...(rires).
Où as-tu appris à parler Français (NDRL : l’interview s’est déroulée en anglais et en français)?
Non, je n’ai pas appris le français. I invent French !
Tu es en train de créer un nouvel album à Brooklyn pour tes fans après "Tough love" ?
Oui, j’y travaille actuellement.
Quand pourrons-nous écouter tes dernières productions ?
Je ne sais pas... Ces dernières années, j’ai fait, toute seule, beaucoup pour l’album "Tough love", j’ai créé également un nouveau website mais aussi les t-shirts. J’ai énormément travaillé sur le "Tough love" album et j’ai fais beaucoup de shows pour le promouvoir. Et, en même temps, ces deux dernières années, j’ai écrit beaucoup de chansons et de paroles. J’étais dans une période très importante de ma vie. J’ai été en contact avec des musiciens qui m’ont beaucoup inspirée. Ils m’ont conduite vers différents styles de musique comme le dubstep et la drum’n’bass, beaucoup de musique intéressante que je suis en train d’explorer. Je reviens juste de Los Angeles où j’ai fais un morceau dubstep. J’essaye différentes choses. Je suis une grande fan de Depeche Mode (Depeche Mode à Bercy ) et des Cure. J’adore Joy Division (photo ci-jointe). J’ai aussi fait beaucoup de poèmes à New York avec un groupe de poètes. Nous faisons et lisons des poèmes et c’est très intéressant d’écrire des poèmes en anglais. Cela fait deux ans que je fais cela. Maintenant que j’ai de fantastiques lyrics, je suis à la recherche du bon producteur et c’est comme rechercher un mari ! C’est même plus facile de trouver un mari qu’un producteur de musique... qui t’aime, qui comprend ta vision, qui veut faire de la musique avec toi. C’est les difficultés de ce business. Et quand vous voulez travailler avec eux, parfois vous n’avez pas le même emploi du temps. Ils sont en tournée et vous êtes libre. Vous êtes en tournée, comme ce mois-ci, et ils sont libres. Alors, c’est une longue et difficile recherche pour trouver la bonne connexion spirituelle et tout faire combiner. Ceci est la réalité du business de la musique. Çà, les artistes n’en parlent pas (rire).
Terminons notre interview par te demander quelles sont tes connexions avec la communauté gay ?
C’est toujours une grande question. Depuis que j’ai 16 ans, je sors avec eux, tous mes amis. Tu sais je suis très imprégnée de la communauté gay. Particulièrement avec les garçons parce que tous mes amis m’ont emmenée sur la scène gay, nous sortons dans des clubs gays. J’ai été exposée à la culture gay. Si vous regardez ma ligne de t-shirts, j’ai un t-shirt avec 2 filles qui s’embrassent, et la scène gay a toujours été importante pour moi. Vous allez le voir sur mon site internet. Je ne suis pas personnellement gay mais tous les concepts de jeux sexuels et d’amour m’intéressent et sont des sources d’inspiration pour mes chansons. Je ne sais pas pourquoi. C’est important pour moi. Ah si, je sais pourquoi ! C’est parce que la communauté gay vous fait penser, vous fais vous interroger, vous fais douter à propos de la signification des rôles sexuels. Le rôle dans le sexe, c’est comme un théâtre. Quand tu connais très bien les contours gay, tu comprends... seulement quand tu vois un homme qui se travestit en femme, tu comprends qu’être une femme dans la société, c’est faire l’actrice, ce n’est pas la vérité. Tu es vrai, tu es toi-même. Le concept féminin-masculin, c’est un concept et non une chose réelle. Tu as compris ? Je ne sais pas comment l’expliquer en français. Quand tu observes la culture gay, tu comprends le concept de la féminité et de la masculinité. Ce sont des concepts et l’amour est complètement séparé de ça. Oui, l’amour est aussi connecté à la sexualité, mais c’est aussi libre. Tu sais, pour moi, il est très important d’être capable de comprendre que les gens peuvent aimer les hommes et les femmes de la même façon. Ils peuvent choisir d’avoir du sexe avec qui ils veulent. S’ils veulent du sexe avec un homme, une femme, ...s’ils veulent changer... J’ai beaucoup d’amis qui étaient mariés à une femme alors qu’ils étaient gays ou au contraire j’ai un ami gay qui s’est marié avec une femme. Je suis très attachée à ce concept qui fait partie intégrante de ma sensibilité. J’ai aussi beaucoup d’accessoires sexuels que j’achète dans les sex-shops. Je joue toujours avec ce concept sur mon site internet, il y a d’ailleurs une photo de moi avec un strap-on. Tu sais ce qu’est le strap-on ? C’est une ceinture que la femme elle met autour de sa taille, pour le sexe. Regardez sur mon site, vous allez comprendre. C’est une photo qui passe sur la première page de mon site, dans le slideshow de photos. Vous allez voir, il y a une ceinture que je mets, et c’est une photo de mon bassin avec cette ceinture en cuir. C’est un jeu, la femme devient un homme. Çà joue avec les concepts de masculin-féminin !
Merci Gala de nous avoir consacré un peu de ton temps juste avant ton arrivée dans notre beau pays pour une série de concerts de folie.
(NDLR : cette interview a été réalisée par téléphone en anglais et en français, Gala maîtrisant bien notre langue, mais retranscrite intégralement en français)
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