A Paris, le temps a été plutôt maussade cet été. Une bonne raison pour ne pas manquer les deux expos kitsch de l’été. Attention, le mot kitsch n’est pas péjoratif ici. Il prend même toute son ampleur car Parisgayzine apprécie beaucoup ce genre. Ces deux expositions sont celles de Dalida "Une vie" à l’Hôtel de Ville de Paris et "Double je" de Pierre & Gilles au "Jeu de Paume" dans la capitale également.
Dalida : Une vie
Vingt ans, mois pour mois, après la disparition de la rayonnante Dalida, son frère, le producteur Orlando, a exhumé à titre exceptionnel les archives personnelles de la star qui a aligné les succès des années 50 aux années 80 et qui vend encore des milliers de disques posthumes chaque année.
Ses plus grands succès comme "Laissez-moi danser", "Darladirlada", "Salma ya salama", "Besame mucho" sont toujours présents dans la mémoire du grand public ainsi que d’autres, que nous affectionnons tout particulièrement, comme "Mourir sur scène", "Comme disait Mistinguett", "Soleil", "Rio Do Brasil" et "Histoire d’un amour". Ces chansons peuvent être fredonnées dans les cabines de karaoké qu’a prévu le commissaire de cette exposition.
Les gays se souviennent aussi de Dalida, véritable reine du disco, et de ses somptueuses robes qu’elle portait dans les shows de Maritie et Gilbert Carpentier dans les années 70 et 80. On retrouve ici une vingtaine de robes parmi lesquelles la robe de mousseline de soie bleu ciel de Pierre Balmain (1964), la robe à bretelle de Loris Azarro (1973) et la robe portefeuille de Jean-Claude Jitrois.
Coupures de presse, contrats d’enregistrement, papiers identités (certificat de naissance, passeport…), objets personnels, télégramme envoyé par le chanteur Claude François et cartes de nombreux politiques (Mitterrand, Chirac, De Gaulle, Sarkozy et Delanoë) sont ainsi montrés au public pour la première fois.
Dans la suite de l’exposition, les spectateurs passent devant un mur de photos d’Edith Piaf, Serge Gainsbourg, Line Renaud, Coluche, Annie Cordy, Mike Brandt, Julio Iglesias, Thierry Le Luron, Johnny Hallyday aux côtés de la petite fille italienne élevée en Egypte et qui deviendra, des années plus tard, un véritable mythe.
Beaucoup découvre aussi la Dalida comédienne avec des accessoires et extraits du film "Le sixième jour" dans lequel elle avait joué, sous la direction du réalisateur égyptien Youssef Chahine, et de belles affiches de films "Parlez-moi d’amour", "L’inconnue de Hong-Kong" et "Rapt au deuxième bureau".
Un ouvrage avec de magnifiques photos vient de paraître aux éditions Chronique "Dalida une vie..." de Jacques Pessis. Un bel objet a avoir pour ses admirateurs.
Pierre & Gilles : Double je
La deuxième exposition parisienne à voir cet été, c’est "Double je" au "Jeu de Paume". Cette rétrospective qui se tient Place de la Concorde (à l’entrée du Jardin des Tuileries) présente une sélection de 120 œuvres réalisées depuis le début de la collaboration du couple gay Pierre & Gilles, en 1976, et jusqu’à 2007. Leur technique ? Pierre photographie ses modèles. Gilles retouche ensuite les photos à la peinture. Le résultat ? Des tableaux kitsch et glamour de divas et de beaux garçons.
Célébrités de la chanson, du cinéma, de la mode, du milieu gay et même le milliardaire François Pinault, qui possède plusieurs de leurs œuvres dans sa fondation, se sont pressés devant leur objectif durant ces trente dernières années.
Le spectateur se ballade dans un monde féerique, populaire, merveilleux et parfois sombre, où l’imagerie pop rencontre l’esthétique gay selon le célèbre duo. On retrouve ainsi les thèmes chers à ce couple d’artistes français (l’amour, la mort, les marins, les voyous, les enfants de voyages, les fonds marins…) transférés dans ces images pop et glamour mais aussi religieuses, mythologiques et politiques (Guerre d’Irak, Triangle rose...).
Les gays sont fascinés par l’univers de Pierre & Gilles qui ont sublimés leurs amis célèbres ou anonymes dans de très beaux portraits. Ces tableaux, entourés de cadres formant une réelle extension des images, sont posés sur des murs aux teintes pastel et décorés de plantes vertes et de boules réfléchissantes.
Leurs admirateurs retrouvent les tableaux de leurs expositions précédentes qui se sont déroulées à la Galerie Jérôme de Noirmont (Paris) :
- "Arrache mon coeur" en 2001,
- "Le grand amour" en 2004 et notamment "The dead song" avec Marilyn Manson,
- "Un monde parfait" en 2006 où nous avions découvert Mireille Mathieu en "Fleurs de Shanghai", les footballeurs dans "Vive la France" et l’arabe et le juif "David et Jonathan" ainsi que le jeune "Anakin Skywalker".
Le public admire aussi des tableaux inédits (réalisés en 2007) comme "Arion" avec Micky Friedman, la seconde version de "La Sainte Famille" et le triptyque "La Mort d’Adel" ainsi que de nombreux autoportraits dans lesquels ils sont tour à tour cosmonautes, couple marié, James Bond 007, Présidents, gars de la marine, clowns du bloc opératoire…
Dans la salle de documentation, décorée de montages photos de leurs amis, des petits films (reportage sur leur atelier, publicités, clips de Mikado, Marc Almond...), sont projetés sur des écrans plasma et des objets (CD, revues et autres publications) retracent l’univers du couple. Nous y avons découvert le groupe Mikado, composé de Grégory Czerkinsky et Pascale Borel, qui dans les années 80 a sorti les 45 Tours "La fille du soleil" et "Naufrage en hiver". Les clips et les pochettes de ces disques avaient été réalisés à l’époque par Pierre & Gilles.
Nous vous recommandons le très beau livre "Pierre et Gilles, Double je 1976-2007" aux éditions Tashen afin de découvrir leur histoire et l’intégralité de leurs oeuvres.
L’exposition de Dalida est gratuite pour tous du 11 mai au 30 septembre 2007 et celle de Pierre & Gilles se déroule du 26 juin au 23 septembre 2007 (entrée à 6 €).
Dalida : Une vie
Vingt ans, mois pour mois, après la disparition de la rayonnante Dalida, son frère, le producteur Orlando, a exhumé à titre exceptionnel les archives personnelles de la star qui a aligné les succès des années 50 aux années 80 et qui vend encore des milliers de disques posthumes chaque année.
Ses plus grands succès comme "Laissez-moi danser", "Darladirlada", "Salma ya salama", "Besame mucho" sont toujours présents dans la mémoire du grand public ainsi que d’autres, que nous affectionnons tout particulièrement, comme "Mourir sur scène", "Comme disait Mistinguett", "Soleil", "Rio Do Brasil" et "Histoire d’un amour". Ces chansons peuvent être fredonnées dans les cabines de karaoké qu’a prévu le commissaire de cette exposition.
Les gays se souviennent aussi de Dalida, véritable reine du disco, et de ses somptueuses robes qu’elle portait dans les shows de Maritie et Gilbert Carpentier dans les années 70 et 80. On retrouve ici une vingtaine de robes parmi lesquelles la robe de mousseline de soie bleu ciel de Pierre Balmain (1964), la robe à bretelle de Loris Azarro (1973) et la robe portefeuille de Jean-Claude Jitrois.
Coupures de presse, contrats d’enregistrement, papiers identités (certificat de naissance, passeport…), objets personnels, télégramme envoyé par le chanteur Claude François et cartes de nombreux politiques (Mitterrand, Chirac, De Gaulle, Sarkozy et Delanoë) sont ainsi montrés au public pour la première fois.
Dans la suite de l’exposition, les spectateurs passent devant un mur de photos d’Edith Piaf, Serge Gainsbourg, Line Renaud, Coluche, Annie Cordy, Mike Brandt, Julio Iglesias, Thierry Le Luron, Johnny Hallyday aux côtés de la petite fille italienne élevée en Egypte et qui deviendra, des années plus tard, un véritable mythe.
Beaucoup découvre aussi la Dalida comédienne avec des accessoires et extraits du film "Le sixième jour" dans lequel elle avait joué, sous la direction du réalisateur égyptien Youssef Chahine, et de belles affiches de films "Parlez-moi d’amour", "L’inconnue de Hong-Kong" et "Rapt au deuxième bureau".
Un ouvrage avec de magnifiques photos vient de paraître aux éditions Chronique "Dalida une vie..." de Jacques Pessis. Un bel objet a avoir pour ses admirateurs.
Pierre & Gilles : Double je
La deuxième exposition parisienne à voir cet été, c’est "Double je" au "Jeu de Paume". Cette rétrospective qui se tient Place de la Concorde (à l’entrée du Jardin des Tuileries) présente une sélection de 120 œuvres réalisées depuis le début de la collaboration du couple gay Pierre & Gilles, en 1976, et jusqu’à 2007. Leur technique ? Pierre photographie ses modèles. Gilles retouche ensuite les photos à la peinture. Le résultat ? Des tableaux kitsch et glamour de divas et de beaux garçons.
Célébrités de la chanson, du cinéma, de la mode, du milieu gay et même le milliardaire François Pinault, qui possède plusieurs de leurs œuvres dans sa fondation, se sont pressés devant leur objectif durant ces trente dernières années.
Le spectateur se ballade dans un monde féerique, populaire, merveilleux et parfois sombre, où l’imagerie pop rencontre l’esthétique gay selon le célèbre duo. On retrouve ainsi les thèmes chers à ce couple d’artistes français (l’amour, la mort, les marins, les voyous, les enfants de voyages, les fonds marins…) transférés dans ces images pop et glamour mais aussi religieuses, mythologiques et politiques (Guerre d’Irak, Triangle rose...).
Les gays sont fascinés par l’univers de Pierre & Gilles qui ont sublimés leurs amis célèbres ou anonymes dans de très beaux portraits. Ces tableaux, entourés de cadres formant une réelle extension des images, sont posés sur des murs aux teintes pastel et décorés de plantes vertes et de boules réfléchissantes.
Leurs admirateurs retrouvent les tableaux de leurs expositions précédentes qui se sont déroulées à la Galerie Jérôme de Noirmont (Paris) :
- "Arrache mon coeur" en 2001,
- "Le grand amour" en 2004 et notamment "The dead song" avec Marilyn Manson,
- "Un monde parfait" en 2006 où nous avions découvert Mireille Mathieu en "Fleurs de Shanghai", les footballeurs dans "Vive la France" et l’arabe et le juif "David et Jonathan" ainsi que le jeune "Anakin Skywalker".
Le public admire aussi des tableaux inédits (réalisés en 2007) comme "Arion" avec Micky Friedman, la seconde version de "La Sainte Famille" et le triptyque "La Mort d’Adel" ainsi que de nombreux autoportraits dans lesquels ils sont tour à tour cosmonautes, couple marié, James Bond 007, Présidents, gars de la marine, clowns du bloc opératoire…
Dans la salle de documentation, décorée de montages photos de leurs amis, des petits films (reportage sur leur atelier, publicités, clips de Mikado, Marc Almond...), sont projetés sur des écrans plasma et des objets (CD, revues et autres publications) retracent l’univers du couple. Nous y avons découvert le groupe Mikado, composé de Grégory Czerkinsky et Pascale Borel, qui dans les années 80 a sorti les 45 Tours "La fille du soleil" et "Naufrage en hiver". Les clips et les pochettes de ces disques avaient été réalisés à l’époque par Pierre & Gilles.
Nous vous recommandons le très beau livre "Pierre et Gilles, Double je 1976-2007" aux éditions Tashen afin de découvrir leur histoire et l’intégralité de leurs oeuvres.
L’exposition de Dalida est gratuite pour tous du 11 mai au 30 septembre 2007 et celle de Pierre & Gilles se déroule du 26 juin au 23 septembre 2007 (entrée à 6 €).
Dalida
Pierre & Gilles
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