Cette fin d’année 2010 sera Basquiat avec tout d’abord un documentaire, que lui consacre la réalisatrice Tamra Davis, et une grande exposition au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
Jean-Michel Basquiat est un artiste majeur dont l’œuvre est née de l’émulation artistique qui régnait dans la ville de New York à cette période. Après les récentes expositions parisiennes d’Andy Warhol et de Keith Haring, nous avons nous sommes intéressés à ce peintre fascinant.
Jean-Michel Basquiat
Né en 1960 à Brooklyn, d’un père haïtien et d’une mère portoricaine, Jean-Michel Basquiat fait ses premiers pas dans l’art en inscrivant ses messages sur les murs de New-York à la fin des années 70. Par faute de moyens, le peintre commence par utiliser la multitude de supports (portes, fenêtres, frigos…) qui lui passent sous la main, ce qui ne rend pas son travail moins vibrant, bien au contraire.
La puissance de ses œuvres se dégage notamment à travers ses couleurs, ses messages et ses représentations de totems, visages et corps effrayants. Grâce à l’admiration que provoquent ses tableaux, Basquiat devient une figure reconnue des milieux underground new-yorkais des années 80 et commence à être célébré par les mondanités, tout en continuant de souffrir de la couleur de sa peau.
En 1984-1985, Jean-Michel Basquiat a réalisé une quinzaine d’œuvres avec Andy Warhol qui lui avait acheté quelques cartes postales à ses débuts. La renommée du jeune artiste prend de l’ampleur. Il réalise près de 1 000 tableaux et environ 2 000 dessins mais décède à l’âge de 27 ans (en 1988). Depuis la fin de cette période, l’américain est resté une étoile de la culture urbaine.
Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris organise une grande rétrospective de l’œuvre de Jean-Michel Basquiat. Du 15 octobre 2010 au 30 janvier 2011, elle nous permet de contempler une bonne centaine de pièces (tableaux, dessins et objets) réalisées durant sa courte mais prolifique carrière.
Cette exposition, très légèrement différente de celle présentée à Bale cet été, est découpée en différentes phases allant des débuts de Basquiat à ses plus grandes œuvres, en passant par ses dessins et ses réalisations avec Andy Warhol.
Les organisateurs nous offrent la possibilité de voir un condensé de l’œuvre du petit génie de downtown. Celle-ci est imprégnée de références et de symboles incrustés dans ses peintures, ses collages et ses dessins. Le talent de cet être torturé exprime notamment sa révolte et reste assez intriguant.
Ce qui rend l’œuvre de Basquiat si captivante c’est sûrement l’intensité des couleurs utilisées, la superposition de couches et les messages véhiculés par des mots souvent rayés pour les rendre encore plus interpellant.
Jean-Michel représentait ses héros noirs du sport ou de la musique, communiquait ses idées politiques et exprimait sa fascination pour la mort. Cette thématique était particulièrement présente dans ses vaudous représentés d’une manière plutôt enfantine comme s’il pressentait qu’il allait mourir jeune. Madonna disait d’ailleurs de lui qu'il était trop fragile pour ce monde. Il est mort à 27 ans d’une overdose.
Cette exposition exceptionnelle parvient à réunir une foule d’amateurs d’arts, qu’ils soient hétéros fans de graffitis ou gays branchés. Le Musée d’Art Moderne est situé au 11 avenue du Président Wilson dans le 16ème arrondissement parisien. Il est accessible par le métro Alma-Marceau ou Iéna.
Ce film a été réalisé par Tamra Davis, la réalisatrice du film "Crossroads" (Britney Spears...), qui a filmé Jean-Michel Basquiat en 1985, après l’avoir rencontré en 1983. Cette longue interview, restée inédite jusqu’à ce jour, est la trame du documentaire dont le nom est tiré d’une expression empruntée à Keith Haring.
"The radiant child" alterne aussi avec des entretiens additionnels de ses proches amis et collaborateurs (Andy Warhol, Julian Schnabel, les galeristes Annina Nosei et Larry Gagosian...) réalisés depuis ou issus des archives de l’époque.
Ce nouveau documentaire sur Basquiat a été présenté à Miami fin 2009 puis au Festival du film de Sundance (Utah) en janvier 2010. Il a été diffusé dans quelques salles de cinéma parisiennes à partir du 13 octobre 2010.
Tamra Davis nous explique comment cet artiste contemporain de la fin du siècle dernier a commencé en vivant dans la galère comme beaucoup d’artistes. Jean Michel signait à cette période ses premiers messages poétiques et philosophiques par SAMO (Same Old Shit). Le jeune maître est ensuite très vite devenu l’objet d’une grosse hype à New York puis à l’international.
Jean Michel Basquiat se raconte dans ce face à face et exprime aussi tout son talent dans les images où le peintre travaille sur fond de jazz.
Ce documentaire est très réussi et nous familiarise avec la splendeur de l'oeuvre de Jean-Michel Basquiat, à l’instar du documentaire "Downtown 81" (2001) de Edo Bertoglio, composé d’images de l’époque, et du film américain Basquiat (1996) de Julian Schnabel.
Le DVD de "The radiant child" sera disponible en France début 2011.
Jean-Michel Basquiat est un artiste majeur dont l’œuvre est née de l’émulation artistique qui régnait dans la ville de New York à cette période. Après les récentes expositions parisiennes d’Andy Warhol et de Keith Haring, nous avons nous sommes intéressés à ce peintre fascinant.
Jean-Michel Basquiat
Né en 1960 à Brooklyn, d’un père haïtien et d’une mère portoricaine, Jean-Michel Basquiat fait ses premiers pas dans l’art en inscrivant ses messages sur les murs de New-York à la fin des années 70. Par faute de moyens, le peintre commence par utiliser la multitude de supports (portes, fenêtres, frigos…) qui lui passent sous la main, ce qui ne rend pas son travail moins vibrant, bien au contraire.
La puissance de ses œuvres se dégage notamment à travers ses couleurs, ses messages et ses représentations de totems, visages et corps effrayants. Grâce à l’admiration que provoquent ses tableaux, Basquiat devient une figure reconnue des milieux underground new-yorkais des années 80 et commence à être célébré par les mondanités, tout en continuant de souffrir de la couleur de sa peau.
En 1984-1985, Jean-Michel Basquiat a réalisé une quinzaine d’œuvres avec Andy Warhol qui lui avait acheté quelques cartes postales à ses débuts. La renommée du jeune artiste prend de l’ampleur. Il réalise près de 1 000 tableaux et environ 2 000 dessins mais décède à l’âge de 27 ans (en 1988). Depuis la fin de cette période, l’américain est resté une étoile de la culture urbaine.
www.jean-michel-basquiat.net
Exposition parisienne
Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris organise une grande rétrospective de l’œuvre de Jean-Michel Basquiat. Du 15 octobre 2010 au 30 janvier 2011, elle nous permet de contempler une bonne centaine de pièces (tableaux, dessins et objets) réalisées durant sa courte mais prolifique carrière.
Cette exposition, très légèrement différente de celle présentée à Bale cet été, est découpée en différentes phases allant des débuts de Basquiat à ses plus grandes œuvres, en passant par ses dessins et ses réalisations avec Andy Warhol.
Les organisateurs nous offrent la possibilité de voir un condensé de l’œuvre du petit génie de downtown. Celle-ci est imprégnée de références et de symboles incrustés dans ses peintures, ses collages et ses dessins. Le talent de cet être torturé exprime notamment sa révolte et reste assez intriguant.
Ce qui rend l’œuvre de Basquiat si captivante c’est sûrement l’intensité des couleurs utilisées, la superposition de couches et les messages véhiculés par des mots souvent rayés pour les rendre encore plus interpellant.
Jean-Michel représentait ses héros noirs du sport ou de la musique, communiquait ses idées politiques et exprimait sa fascination pour la mort. Cette thématique était particulièrement présente dans ses vaudous représentés d’une manière plutôt enfantine comme s’il pressentait qu’il allait mourir jeune. Madonna disait d’ailleurs de lui qu'il était trop fragile pour ce monde. Il est mort à 27 ans d’une overdose.
Cette exposition exceptionnelle parvient à réunir une foule d’amateurs d’arts, qu’ils soient hétéros fans de graffitis ou gays branchés. Le Musée d’Art Moderne est situé au 11 avenue du Président Wilson dans le 16ème arrondissement parisien. Il est accessible par le métro Alma-Marceau ou Iéna.
www.mam.paris.fr
Le documentaire "The radiant child"
Ce film a été réalisé par Tamra Davis, la réalisatrice du film "Crossroads" (Britney Spears...), qui a filmé Jean-Michel Basquiat en 1985, après l’avoir rencontré en 1983. Cette longue interview, restée inédite jusqu’à ce jour, est la trame du documentaire dont le nom est tiré d’une expression empruntée à Keith Haring.
"The radiant child" alterne aussi avec des entretiens additionnels de ses proches amis et collaborateurs (Andy Warhol, Julian Schnabel, les galeristes Annina Nosei et Larry Gagosian...) réalisés depuis ou issus des archives de l’époque.
Ce nouveau documentaire sur Basquiat a été présenté à Miami fin 2009 puis au Festival du film de Sundance (Utah) en janvier 2010. Il a été diffusé dans quelques salles de cinéma parisiennes à partir du 13 octobre 2010.
Tamra Davis nous explique comment cet artiste contemporain de la fin du siècle dernier a commencé en vivant dans la galère comme beaucoup d’artistes. Jean Michel signait à cette période ses premiers messages poétiques et philosophiques par SAMO (Same Old Shit). Le jeune maître est ensuite très vite devenu l’objet d’une grosse hype à New York puis à l’international.
Jean Michel Basquiat se raconte dans ce face à face et exprime aussi tout son talent dans les images où le peintre travaille sur fond de jazz.
Ce documentaire est très réussi et nous familiarise avec la splendeur de l'oeuvre de Jean-Michel Basquiat, à l’instar du documentaire "Downtown 81" (2001) de Edo Bertoglio, composé d’images de l’époque, et du film américain Basquiat (1996) de Julian Schnabel.
Le DVD de "The radiant child" sera disponible en France début 2011.
www.jean-michelbasquiattheradiantchild.com
Pour connaître plus précisément son œuvre, une multitude d’ouvrages est disponible. Le site suivant est également intéressant.
www.jean-michel-basquiat.net
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