Après Wahrol, Basquiat, Haring, un autre artiste américain est célébré dignement à Paris. Il s’agit de Robert Mapplethorpe, le photographe aux œuvres en noir et blanc, et aux lignes superbes et pleines de sensualité.
Le Grand Palais a conçu une belle rétrospective avec 250 de ses œuvres, mais les admirateurs du travail de l’artiste se rendront également au Musée Rodin qui a mis une centaine de ses clichés qui font face aux sculptures d’Auguste Rodin.
Grand Palais
Du 26 mars au 13 juillet 2014 au Grand Palais (Paris)
Cette première rétrospective en France depuis sa mort (en 1989), nous montre 250 de ses plus belles images. Les épreuves gélatino-argentiques ont pour la plupart été prêtées par sa fondation à New York.
L’autoportrait à la tête de mort, que l’on a découvert sur l’affiche de cette exposition, est exposé dans l’entrée du Grand Palais. Il donne l’image de travaux sombres mais l’œuvre de Mapplethorpe compte également une certaine luminosité.
La sensualité, voire la sexualité, se dégage de ses photos car l’artiste recherchait avant tout la perfection des formes, telles celles du beau Spartacus… Robert Mapplethorpe vénérait le corps nu. Le nu masculin bien sûr mais aussi le corps féminin que l’on retrouve dans une bonne partie des œuvres exposées, dont celles consacrées à Lisa Lyon.
Posées sur un fond blanc et encadrées en noir, chacune de ses photographies portent le nom de ses modèles (Thomas, Helmut…) et dans tous les cas des intitulés simplistes voire sexplicite ! Une œuvre simplement intitulée Cock fait d’ailleurs face aux fleurs, autre sujet fétiche du photographe. On en retrouve des noires et blanches, mais aussi des colorées, parmi tous ces corps et visages.
Un passage très religieux précède les autoportraits et Les enfants terribles de Cocteau, avec la rockeuse Patti Smith. On peut ensuite admirer une dizaine de portraits que Mapplethorpe lui a consacré suite à leur rencontre (amoureuse) en 1967.
Mais, l’une de ses principales muses est Lisa Lyon, championne du monde de bodybulding, qui nous rappelle le goût de l’artiste pour les femmes musclées de Michel Ange.
Parmi la multitude de portraits rassemblés au Grand Palais, on reconnaît aussi ceux d’Arnold Schwarzenegger, Keith Haring, Andy Warhol, Debbie Harry, Yoko Ono, Roy Lichtenschtein, Amanda Lear… Bref la jet-set de New-York des 80s avec du muscle, des stars, des artistes et des jolies femmes !
Un espace est réservé à un public averti car le sujet est non seulement queer mais aussi très cuir ! Il contient une petite vingtaine d’œuvres dont la majorité porte l’intitulé d’un prénom (Joe, Cédric, Helmut, Patrice… Mark Stevens Beau), voire une dénomination encore plus sexplicite : Cock, Sucking ass…
En sortant de cette salle, on admire trois jolies photos pleines de tendresse. Il s’agit de couples enlacés dont le très beau Two men dancing. On y lit également une phrase qui prend tout son sens : "Il y a plus d’énergie dans le sexe que dans l’art".
Parmi ses amours, Patti Smith a beaucoup comptée, mais sa rencontre amoureuse avec Sam Wagstaff en 1972 (décédé du Sida en 1987), n’est pas passée sous silence.
Le parcours s’achève avec des polaroïds dont ceux d’Yves Saint Laurent, de Loulou de la falaise, de Peter Berlin, de Pierre Bergé… autant d’instantanés qui évoquent la folie de cette époque.
Musée Rodin
Du 8 avril au 21 septembre 2014 au Musée Rodin (Paris)
Le musée Rodin fait dialoguer 50 sculptures de Rodin avec 102 photographies de Mapplethorpe. Pour la première fois, les productions d’Auguste Rodin (décédé en 1917) font face à celles de Robert Mapplethorpe dans une exposition exceptionnelle.
Les 2 créateurs ont modelé les corps chacun à leur façon. Rodin utilisait le marbre pour immortaliser les mouvements tandis que Mapplethorpe, qui a étudié la peinture et la sculpture, a choisi la photographie pour parfaire les lignes de ses modèles. Leurs travaux, bien que chacun bien identifié dans leur propre style, ont des similitudes évidentes et se complètent finalement. L’un comme l’autre ont d’ailleurs eu pour sujet des corps appartenant au sexe opposé à celui qui les attirait.
Le Grand Palais a conçu une belle rétrospective avec 250 de ses œuvres, mais les admirateurs du travail de l’artiste se rendront également au Musée Rodin qui a mis une centaine de ses clichés qui font face aux sculptures d’Auguste Rodin.
Grand Palais
Du 26 mars au 13 juillet 2014 au Grand Palais (Paris)
Cette première rétrospective en France depuis sa mort (en 1989), nous montre 250 de ses plus belles images. Les épreuves gélatino-argentiques ont pour la plupart été prêtées par sa fondation à New York.
L’autoportrait à la tête de mort, que l’on a découvert sur l’affiche de cette exposition, est exposé dans l’entrée du Grand Palais. Il donne l’image de travaux sombres mais l’œuvre de Mapplethorpe compte également une certaine luminosité.
La sensualité, voire la sexualité, se dégage de ses photos car l’artiste recherchait avant tout la perfection des formes, telles celles du beau Spartacus… Robert Mapplethorpe vénérait le corps nu. Le nu masculin bien sûr mais aussi le corps féminin que l’on retrouve dans une bonne partie des œuvres exposées, dont celles consacrées à Lisa Lyon.
Posées sur un fond blanc et encadrées en noir, chacune de ses photographies portent le nom de ses modèles (Thomas, Helmut…) et dans tous les cas des intitulés simplistes voire sexplicite ! Une œuvre simplement intitulée Cock fait d’ailleurs face aux fleurs, autre sujet fétiche du photographe. On en retrouve des noires et blanches, mais aussi des colorées, parmi tous ces corps et visages.
Un passage très religieux précède les autoportraits et Les enfants terribles de Cocteau, avec la rockeuse Patti Smith. On peut ensuite admirer une dizaine de portraits que Mapplethorpe lui a consacré suite à leur rencontre (amoureuse) en 1967.
Mais, l’une de ses principales muses est Lisa Lyon, championne du monde de bodybulding, qui nous rappelle le goût de l’artiste pour les femmes musclées de Michel Ange.
Parmi la multitude de portraits rassemblés au Grand Palais, on reconnaît aussi ceux d’Arnold Schwarzenegger, Keith Haring, Andy Warhol, Debbie Harry, Yoko Ono, Roy Lichtenschtein, Amanda Lear… Bref la jet-set de New-York des 80s avec du muscle, des stars, des artistes et des jolies femmes !
Un espace est réservé à un public averti car le sujet est non seulement queer mais aussi très cuir ! Il contient une petite vingtaine d’œuvres dont la majorité porte l’intitulé d’un prénom (Joe, Cédric, Helmut, Patrice… Mark Stevens Beau), voire une dénomination encore plus sexplicite : Cock, Sucking ass…
En sortant de cette salle, on admire trois jolies photos pleines de tendresse. Il s’agit de couples enlacés dont le très beau Two men dancing. On y lit également une phrase qui prend tout son sens : "Il y a plus d’énergie dans le sexe que dans l’art".
Parmi ses amours, Patti Smith a beaucoup comptée, mais sa rencontre amoureuse avec Sam Wagstaff en 1972 (décédé du Sida en 1987), n’est pas passée sous silence.
Le parcours s’achève avec des polaroïds dont ceux d’Yves Saint Laurent, de Loulou de la falaise, de Peter Berlin, de Pierre Bergé… autant d’instantanés qui évoquent la folie de cette époque.
Musée Rodin
Du 8 avril au 21 septembre 2014 au Musée Rodin (Paris)
Le musée Rodin fait dialoguer 50 sculptures de Rodin avec 102 photographies de Mapplethorpe. Pour la première fois, les productions d’Auguste Rodin (décédé en 1917) font face à celles de Robert Mapplethorpe dans une exposition exceptionnelle.
Les 2 créateurs ont modelé les corps chacun à leur façon. Rodin utilisait le marbre pour immortaliser les mouvements tandis que Mapplethorpe, qui a étudié la peinture et la sculpture, a choisi la photographie pour parfaire les lignes de ses modèles. Leurs travaux, bien que chacun bien identifié dans leur propre style, ont des similitudes évidentes et se complètent finalement. L’un comme l’autre ont d’ailleurs eu pour sujet des corps appartenant au sexe opposé à celui qui les attirait.
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