On a tous déjà entendu cette phrase : "C'était mieux avant, maintenant c'est devenu trop facile de faire son coming out". Vraiment ? En 2024, alors que les réseaux sociaux débordent de témoignages de personnes LGBTQIA+, que les séries Netflix en font un arc narratif presque banal, on pourrait effectivement penser que faire son coming out est devenu une simple formalité. Pourtant, quand on creuse un peu, on réalise que la réalité est bien plus complexe.
Soyons honnêtes deux minutes : entre les vidéos TikTok ultra-scénarisées et les coming out hollywoodiens qui finissent invariablement en happy end, on a créé une sorte de pression invisible. Comme si maintenant, en plus de devoir faire son coming out, il fallait le faire *parfaitement*. Un genre de performance sociale dont on se passerait bien, merci.
"J'ai repoussé mon coming out pendant des mois parce que je voulais que ce soit parfait", nous confie Alex, 19 ans. "Je regardais toutes ces vidéos sur YouTube, et je me disais que je devais faire quelque chose d'aussi touchant. Au final, c'est sorti tout seul pendant un dîner avec ma mère, et c'était mille fois plus authentique."
Il n'y a pas UN coming out, mais DES coming out
C'est peut-être ça qu'on oublie trop souvent : le coming out n'est pas un événement unique, mais plutôt un processus continu. On ne le fait pas qu'une fois, dans un grand moment dramatique, mais potentiellement des dizaines de fois : à la famille, aux amis, aux collègues, à la nouvelle coloc, au médecin...
Et chaque fois, c'est une nouvelle équation à résoudre :
- Est-ce le bon moment ?
- Est-ce que je me sens en sécurité ?
- Quelle part de mon identité je souhaite partager ?
- Comment gérer les éventuelles réactions négatives ?
Les nouveaux défis de 2024
Si la visibilité accrue des personnes LGBTQIA+ a certainement ouvert des portes, elle a aussi créé de nouveaux enjeux. Entre l'exposition sur les réseaux sociaux qui peut nous échapper (merci le cousin qui tag toute la famille sur la photo de la Pride), les algorithmes qui peuvent nous outer sans notre consentement (ces pubs ciblées qui en savent parfois trop), et la pression de devoir se définir dans des cases toujours plus précises, le coming out version 2024 a ses propres complications.
Quelques pistes pour avancer
On a échangé avec des psys, des associations et surtout des personnes qui sont passées par là. Voici ce qu'on en retient :
Le timing nous appartient
Il n'y a pas d'âge "normal" ou de moment "parfait". Certains savent et le disent à 15 ans, d'autres à 50 ans. Les deux sont valides.
Tester le terrain
Parler de sujets LGBTQIA+ de manière générale peut nous aider à jauger les réactions avant de se lancer. Une conversation sur une série, un fait d'actualité peut être révélatrice.
Prévoir un plan B
Malheureusement, toutes les réactions ne sont pas positives. Avoir un réseau de soutien et éventuellement un plan d'hébergement peut être crucial.
Choisir son format
Lettre, conversation face à face, message WhatsApp... Chaque méthode a ses avantages. L'important est de choisir celle avec laquelle on se sent le plus à l'aise.
Et si on parlait aussi du droit de ne pas le faire ?
Dans toute cette conversation sur le coming out, on oublie souvent de dire que ne pas en faire est aussi un choix valide. La visibilité est importante, mais elle ne doit pas se faire au détriment de notre sécurité ou de notre bien-être.
Au final, peut-être que la vraie évolution de 2024, c'est justement ça : comprendre que le coming out n'est ni une obligation, ni une performance, mais simplement une possibilité parmi d'autres de vivre son identité. Et ça, c'est déjà une sacrée avancée.
Si tu as besoin de soutien, les associations LGBTQIA+ proposent des lignes d'écoute 24/7 et des groupes de parole.
La pression du "bon" coming out
Soyons honnêtes deux minutes : entre les vidéos TikTok ultra-scénarisées et les coming out hollywoodiens qui finissent invariablement en happy end, on a créé une sorte de pression invisible. Comme si maintenant, en plus de devoir faire son coming out, il fallait le faire *parfaitement*. Un genre de performance sociale dont on se passerait bien, merci.
"J'ai repoussé mon coming out pendant des mois parce que je voulais que ce soit parfait", nous confie Alex, 19 ans. "Je regardais toutes ces vidéos sur YouTube, et je me disais que je devais faire quelque chose d'aussi touchant. Au final, c'est sorti tout seul pendant un dîner avec ma mère, et c'était mille fois plus authentique."
Il n'y a pas UN coming out, mais DES coming out
C'est peut-être ça qu'on oublie trop souvent : le coming out n'est pas un événement unique, mais plutôt un processus continu. On ne le fait pas qu'une fois, dans un grand moment dramatique, mais potentiellement des dizaines de fois : à la famille, aux amis, aux collègues, à la nouvelle coloc, au médecin...
Et chaque fois, c'est une nouvelle équation à résoudre :
- Est-ce le bon moment ?
- Est-ce que je me sens en sécurité ?
- Quelle part de mon identité je souhaite partager ?
- Comment gérer les éventuelles réactions négatives ?
Les nouveaux défis de 2024
Si la visibilité accrue des personnes LGBTQIA+ a certainement ouvert des portes, elle a aussi créé de nouveaux enjeux. Entre l'exposition sur les réseaux sociaux qui peut nous échapper (merci le cousin qui tag toute la famille sur la photo de la Pride), les algorithmes qui peuvent nous outer sans notre consentement (ces pubs ciblées qui en savent parfois trop), et la pression de devoir se définir dans des cases toujours plus précises, le coming out version 2024 a ses propres complications.
Quelques pistes pour avancer
On a échangé avec des psys, des associations et surtout des personnes qui sont passées par là. Voici ce qu'on en retient :
Le timing nous appartient
Il n'y a pas d'âge "normal" ou de moment "parfait". Certains savent et le disent à 15 ans, d'autres à 50 ans. Les deux sont valides.
Tester le terrain
Parler de sujets LGBTQIA+ de manière générale peut nous aider à jauger les réactions avant de se lancer. Une conversation sur une série, un fait d'actualité peut être révélatrice.
Prévoir un plan B
Malheureusement, toutes les réactions ne sont pas positives. Avoir un réseau de soutien et éventuellement un plan d'hébergement peut être crucial.
Choisir son format
Lettre, conversation face à face, message WhatsApp... Chaque méthode a ses avantages. L'important est de choisir celle avec laquelle on se sent le plus à l'aise.
Et si on parlait aussi du droit de ne pas le faire ?
Dans toute cette conversation sur le coming out, on oublie souvent de dire que ne pas en faire est aussi un choix valide. La visibilité est importante, mais elle ne doit pas se faire au détriment de notre sécurité ou de notre bien-être.
Au final, peut-être que la vraie évolution de 2024, c'est justement ça : comprendre que le coming out n'est ni une obligation, ni une performance, mais simplement une possibilité parmi d'autres de vivre son identité. Et ça, c'est déjà une sacrée avancée.
Si tu as besoin de soutien, les associations LGBTQIA+ proposent des lignes d'écoute 24/7 et des groupes de parole.
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