Trois dates au Stade France qu'on attendait impatiemment depuis leur report en 2023 en raison d'émeutes en Ile-de-France !
Avec sa tournée record de 14 stades, "Nevermore", Mylène Farmer fait son grand retour à Paris, cette fois au Stade de France, 15 ans après son dernier passage. Elle y revient après avoir marqué La Défense Arena en 2019 et Bercy en 2013.
Ses shows Nevermore des 30 juin et 1er juillet 2023 ont été reprogrammé les 27 et 28 septembre (dates auxquelles nous avons assisté) et au 1er octobre 2024.
Mylène Farmer a livré un spectacle grandiose au Stade de France, mêlant avec brio ses plus grands succès à des titres de son dernier album. La scénographie sombre et gothique, caractéristique de l'univers de l'artiste, a transporté plus de 220 000 spectateurs dans un univers onirique et envoûtant.
La chanteuse a su séduire son public en proposant un show riche en émotions, avec des moments forts comme son duo surprise avec Seal sur "Les Mots" ou l'interprétation émouvante de "Rêver".
Les fans ont célébré avec ferveur les concerts de la tournée Nevermore, revisitant les grands moments de la discographie de leur idole, tout en espérant que ces shows ne marqueront pas la fin de sa carrière.
Nevermore est également le titre original du poème « Le Corbeau » d'Edgar Allan Poe, laissant planer un mystère sur ses intentions.
Mylène, peu encline à se projeter dans l’avenir, alimente les interrogations. Double sens ou simple coïncidence ? Seul le temps nous le dira.
Avant l’entrée en scène de Mylène Farmer, la bande son plonge le public dans une ambiance festive et nostalgique. Avec notamment, "Slipping away / Crier la vie" de Moby, suivi par des titres d’autres artistes ayant collaboré avec Mylène Farmer. Les enceintes ont résonné avec "U-Turn (Lili)" d’AaRON, "Lost on you" de LP, "Goodbye" de Feder et "Killer" de Seal.
Sous une brève pluie de cinq minutes, le set a pris une tournure plus électro avec "Run Boy Run" de Woodkid, et un remix vibrant de SeXtonik signé Tomer G, qui a électrisé le public. L’ambiance a ensuite basculé dans un univers résolument 80s, avec des hits incontournables comme "Sexcrime (Nineteen Eighty-Four)" des Eurythmics, "Never let me down again" de Depeche Mode, "Fade to Grey" de Visage, "Cambodia" de Kim Wilde, "Voyage Voyage" de Desireless, et "The sun always shines" on TV d’A-Ha. Ces classiques ont été accueillis avec enthousiasme par les spectateurs, avant de laisser place à un remix puissant de "Sans logique (Illogical)".
La musique s’est interrompue brièvement avant de revenir avec des pépites des années 90 comme "Missing" d’Everything But The Girl, "I follow rivers" de Lykke Li, et enfin "Stolen car", un duo iconique de Sting et Mylène.
Le samedi, la bande son était la même ou presque. Notre attention s’est également porté sur CHVRCHES (The mother we share), Dua Lipa (Physical), Calvin Harris & Alesso (Under control), Vitalic (Waiting for the stars), Starsailor (Four to the floor) et Muse (Starlight).
Nous apprécions certains mixes de RemixXL, son troisième album de remixes sorti en avril dernier.
La fosse or, où nous sommes placés, encadre l’avancée de scène en forme de croix, sur laquelle deux corbeaux gonflables, disposés dos à dos, incarnent l’omniprésence de cet oiseau, véritable emblème de la scénographie.
Le long du catwalk, des crânes d’oiseaux desséchés accentuent l’esthétique sombre et fascinante de ce nouveau spectacle.
Sur l’écran principal, le logo Nevermore s’impose en lettres rouges capitales, tandis que deux grands corbeaux ornent les toiles suspendues de chaque côté, ajoutant à l’atmosphère mystique. Malheureusement, les deux écrans latéraux, trop étroits, vont limiter la visibilité pour les spectateurs éloignés.
Le public participe beaucoup sur le remix de "C’est dans l’air". Les corbeaux géants sont dégonflés puis retirés.
Le clip de « Regrets » est diffusé en hommage à Jean‐Louis Murat, décédé l’an dernier. Jolie chanson et un petit film tourné en 1991 qui contient de belles images en noir et blanc.
Puis, c’est le retour du gros logo rouge sur l’écran géant disposé au centre de la scène. Une nappe musicale est jouée pour nous faire patienter tout en installant une ambiance. On comprend « Tu es où ? » mais les mots qui tournent en boucles sont en fait en langue islandaise. Le morceau "Svefn-g-englar" du groupe Sigur Rós est sorti en 1999 et long de 10 minutes, et il a été joué en entier samedi soir. Les fans montrent leur impatience en criant en cœurs Mylène ! Mylène !
Notre compte rendu du show Nevermore de Mylène Farmer
Ambiance « Frozen » de Madonna dans une longue vidéo où des volatiles noirs sont en pleine "murmuration" au loin, puis de plus en plus proches de nous, ce qui nous donne l’impression d’être menacés par ces oiseaux de mauvais augure. Il n’est pas certain que les corbeaux se déplacent comme cela, contrairement aux étourneaux, mais peu importe l’effet recherché est là.
A la fin de ce spectacle de la nature d’une durée de sept minutes, les oiseaux semblent finalement rentrer dans une porte figurative d’un blanc éblouissant, alors que Mylène s’élève de par-dessous la scène. De grosses ailes noires se déploient derrière elle sur l’écran en ce vendredi. L’effet est superbe ce soir-là, mais le lendemain la star arrive en retard d’une grosse poignée de secondes, et l’effet n’est pas aussi réussi pour le coup. Dommage. La technique n’a pas suivi et le spectacle en pâtit un instant.
Les sonorités électro du morceau Du temps, dans ce remix de Mico C, sont parfaitement entrainantes pour ce tout début de spectacle. C’est la toute première fois que Mylène interprète sur scène ce morceau depuis sa sortie en 2011 et ses fidèles apprécient ce moment d’énergie.
Des têtes d’oiseaux morts trônent sur des croix de bois, le tout formant des épouvantails au long de l’avant-scène. Les oiseaux volent encore dans le visuel, qui représente l’iris d’un corbeau dans lequel est diffusée l’image live de Mylène.
Bonsoir, vous allez bien ? demande-t-elle à son public (le samedi) en s’avançant sur le catwalk. Arrivée au centre de la croix, Mylène monte sur le long bras articulé alors que l’on reconnaît Peut-être toi (2005), avec son rythme endiablé et la même puissance que le précédent, ses « shut up ! » et ses « pam pam pam, padadadam pam… ». Bravo !
L’artiste retire sa veste pour être maintenant en chemisier blanc sur Libertine, son succès de 1986, qu’elle interprète sur le deuxième bras articulé qui l’emmène cette fois-ci au-dessus de nos têtes. C’est un vrai plaisir pour le public de la voir de si près, et c’est également le cas pour nous bien sûr.
Il y a toujours des corbeaux sur écran dans ce visuel gris comme le ciel aujourd’hui vendredi.
Ces deux séquences en hauteur donnent un moment humain dans les shows millimétrés de la star, puisque la star s’approche de son public après une entrée qui, elle, était sombre.
Ce look libertine est un clin d’œil aux années 80s et est celui choisi pour sa première figure Funko Pop qui sera commercialisée début octobre.
Mylène se tourne vers l’écran pour tirer dessus avec une arme ; en glace, celui-ci éclate en mille morceaux pour faire place à la scène ; l’imposant décor de cette tournée Nevermore nous est enfin dévoilé.
La star rejoint ses 18 danseurs évoquant une cour royale. L’un d’eux lui apporte une veste de costume dont la couleur s’accorde à celle de ses cheveux. Et c’est Optimistique-moi (2000) qui est interprété dans ce majestueux décor de cathédrale. C’est le retour de ce titre en setlist pour ce show, et avec la chorégraphie originelle de Mylène Farmer d’ailleurs.
Tous ses danseurs viennent maintenant s’aligner sur le devant de la scène pour le morceau suivant.
"Violente est l’emprise" chante-t-elle dans l’excellent A tout jamais pendant lequel un corps apparaît en grand et en 3D sur l’écran. Ca y est ! Nous avons droit à un titre récent (signé Woodkid) puisqu’extrait de son dernier album (2022). Sa troupe fait corps autour d’elle, dans des tenues très Histoire de France.
Le concert se poursuit avec C'est une belle journée, gros succès à sa sortie en 2002, au texte plus léger en apparence. Les tenues de sa troupe sont en velours avec des reflets aux différentes tonalités ocre/marron. Mylène en tenue plus orangée et scintillante est toujours équipée d’un micro casque, ce qui est pratique pour cette séquence chorégraphiée.
Sur l’outro, la jolie rousse quitte le centre de la scène par sa gauche, lançant un petit regard à ses musiciens en allant se positionner pour le tableau suivant.
L’artiste laisse la main à ses 6 musiciens et 18 danseurs, dont Aziz Baki que l’on reconnaît avec ses cheveux tressés.
C’est un corbeau de 15 mètres de hauteur, le bec en l’air et posé sur un crane blanc, qui est maintenant face à nous sous un éclairage bleu.
Nous reconnaissons sa chanson Tristana, qu’on avait quand même un peu oublié puisque non interprétée sur scène depuis 1989 ! Sur ce morceau dance de 1987, l’artiste est vêtue d’un trench doré, qui rappelle quelque part la couverture de survie utilisée par certains fans qui ont campé plusieurs jours devant le Stade de France.
La troupe de danseurs prend le relai et se présente maintenant dans des tenues de latex noir… couvrant hélas un peu trop leur corps à notre goût. Il est vrai que l’inverse aurait dénoté dans ce décor de cathédrale !
"Do you know who I am", "Dégénération", "Beyond my control", "Je t'aime mélancolie", "Rolling stone", "Pourvu qu'elles soient douces" et "Tristana". Sept titres instrumentaux figurent dans ce "Nevermore medley", tous mixés avec un son électronique incisif. Absente de scène, c’est la voix de Mylène qu’on entend dire au début "Il ne faut pas s’oublier, … jamais s’oublier ! " (des paroles extraites de "Do you know who I am") et aussi "Nevermore" à la fin.
Un peu de fumée blanche, puis des éclairages verts éclairent la scène dès les premières et douces notes de Rayon vert en piano-voix avec AaRON. Le chanteur de ce groupe alternatif français entre d’abord en scène pour le premier couplet, puis Mylène le rejoint très vite. La star porte un nouveau trench coat, doré, scintillant, comme la robe moulante argenté/blanc sur lequel il est porté.
Tendrement adossée à son duettiste à la fin de cette chanson également tirée de son dernier album "L’emprise", Mylène remercie le chanteur d’AaRON, Simon, sans oublier le guitariste, Olivier, mais aussi le public "tellement émouvant". On l’entend également répondre "Moi aussi, je vous aime" à un cri qui retentit dans le public.
Au milieu de la croix formée sur le catwalk, son fidèle pianiste Yvan Cassar vient s’installer au piano, instrument arrivé comme par magie du dessous de la scène, par une rotation. La technique a quand même engendrée une fausse note en raison d’une touche restée malheureusement coincée le samedi soir.
La chanteuse a retiré son manteau doré pour être simplement superbe en robe gris métallisé, une tenue moulante jusqu’aux hanches, puis plus large à partir du bassin. Sans surprise, c’est le moment de Rêver (1995), son classique qu’elle chante avec émotion à chaque concert… sans grosse larmichette ce week-end.
D’où nous sommes placés les deux soirs, nous voyons l’artiste de dos sur cette séquence, mais cela nous permet surtout de regarder sa coiffure composée à l’arrière d’une longue mèche rousse prolongée par un ruban noir.
"Je vous demande une faveur, que vous chantiez pour moi ce refrain". Et le public s’en donne à cœur joie forcément sur cette ballade. Et, parce que ce n’est pas assez, "encore une fois, ce même refrain". Le public est particulièrement en communion à ce moment du spectacle.
Ce soir, nous avons le droit à "un invité exceptionnel", nous dit Mylène avant d’interpréter Les mots avec Seal. Une première en concert avec ce chanteur soul et une première en setlist pour ce titre depuis dix ans, puisqu’en 2013, c’était avec Gary Jules qu’elle interprétait ce titre sur scène. Le public avait droit à la chanson "L’autre" dans Nevermore version 2023.
Nous avons assisté à un moment d’émotion, unique pour le public, et tendre pour ces artistes d’1m67 et 1m93 qui vont jusqu’à se donner la main.
L’artiste d’Outre-Manche aux ongles vernis est classe dans son blouson de cuir blanc vendredi (et en veste gris clair le samedi).
Mylène remercie le britannique de sa présence, puis présente son très fidèle collaborateur Yvan Cassar, ses quatre musiciens à ses côtés au centre de la croix, et les deux autres au fond sur la scène principale.
Une nouvelle vidéo, présentant de superbes images des glaces du Pôle Nord et d'autres éléments naturels, nous plonge dans un univers polaire. Le public s’émerveille pendant cette animation splendide, mettant en scène une nature glacée ornée de troncs d'arbres.
Mylène chante alors une oraison funèbre sur Que l'aube est belle, une ballade dévoilée en 2022 et que nous nous mettons à apprécier pleinement ce soir.
La silhouette rousse en tenue noire apparaît de dos dans ces magnifiques images animées. On la suit dans une nature en noir et blanc, et maintenant sur une cathédrale en ruine également sous la neige.
Le visage de la plus célèbre rousse apparaît ensuite en gros plan, avec ses yeux rougis et sa chevelure rousse dans le froid polaire. Cette séquence avatar, théâtrale et poétique, évoque l'univers immersif d'un jeu vidéo, donnant presque l'illusion de plonger en réalité virtuelle.
Yvan Cassar sublime la partie musicale alors que Mylène rejoint la scène principale. La neige laisse place à de la fumée rouge pendant l’outro jouée par les musiciens. En toute fin de ce tableau, une quinzaine de croix en feux s’élèvent sur scène, symbolisant un cimetière.
L’ambiance s’éclaircit dans le tableau suivant, grâce à des éclairages de pleine lumière et une atmosphère musicale résolument plus fun. Les danseurs, vêtus de tenues graphiques aux quadrillages noirs et blancs, accompagnent Mylène, qui arbore un pantalon graphique de mêmes couleurs et un chemisier blanc. Tandis qu’une silhouette en bois doré s’anime sur les écrans, l’artiste, entourée de sa troupe, semble particulièrement s’amuser en interprétant Sans contrefaçon (1987), un classique incontournable déjà présent sur le précédent tour.
L’éclairage est parfait pour contempler la belle structure de cathédrale, à la couleur bronze qui nous rappelle celle du portail qui dissimulait la scène à Bercy en 2006.
Les fans, impatients, scandent son prénom avant le début de la chanson suivante. Sous un éclairage rouge intense, un faisceau lumineux croisé éclaire un grand trône doré, installé au centre de la scène et différent de celui de 2019, qui était plus inspiré par Game of Thrones.
Mylène fait son entrée entourée de ses danseurs, dont quatre femmes, pour interpréter Oui mais... non, un titre dance électrisant composé par RedOne en 2010 et extrait de l’album Bleu Noir. Cette version, avec de nouveaux arrangements signés Olivier Schultheis, est le premier extrait de l’album live Nevermore, disponible dès aujourd’hui vendredi.
Le visuel de l’écran derrière la structure de cathédrale nous montre des animaux menaçants pendant ses quelques minutes exaltantes.
Le spectacle bascule dans une parenthèse d’émotion avec Ode à l’apesanteur, un interlude instrumental d’une grande délicatesse. Sur des notes douces, un film animé se déploie, mettant en scène un corbeau - ou plusieurs - évoluant dans un paysage glacé, entre eau et ciel. L’esthétique rappelle une peinture vivante, jouant sur des zooms flous et des textures vaporeuses, pour un rendu poétique et profondément artistique. La version vocale de ce morceau figure sur "L’emprise" mais Mylène a préféré opter pour un moment encore plus aérien dans ce spectacle.
L’écran s’écarte pour un nouveau tableau mystique. Des moines marchent en portant des lampes qui donnent l’impression d’un éclairage à la bougie. Que je devienne… est un autre titre, composé par Woodkid pour son album sorti en 2022.
Une très grande structure gonflable noire incarne alors la "faucheuse" au centre de la scène. Mylène est de retour sur cette ballade. Elle porte une nouvelle tenue lumineuse qui contraste avec le décor sombre, puisque celle-ci est rouge, courte et très scintillante, portée avec de hautes bottes noires.
La chanteuse se lève sur une petite plateforme noire qui contient le motif d’un vitrail. Le live est bon, l’orchestration musicale est prenante, on entend des cloches… ce qui est logique avec un tel décor que nous dévorons toujours des yeux tant il est magistral.
Retour maintenant à un classique rythmé qui date de 1995 : XXL, un autre tube que la star n’avait pas interprété lors de sa précédente tournée. Mylène est hissée là-haut sur une petite plateforme, toujours devant la grande « faucheuse ».
Elle redescend et retrouve ses deux guitaristes, qu’elle finit par laisser en quittant la scène sur l’outro avec du gros son rock. Ses deux musiciens sont venus sur le catwalk, où ne sont toujours pas venus ses danseurs. Leur live est diffusé sur l’écran et la scène éclairée de lumières stroboscopiques.
Deux croix pendent à l’envers en haut de la structure monumentale. Le gros corbeau noir fait son retour. Cet oiseau apparaissait sur la pochette de l’album dont est extrait le morceau que l’on va chanter tous ensemble : Désenchantée.
Nous retrouvons Mylène dans une toute nouvelle tenue noire et scintillante avec quelques plumes sur le buste. Le titre commence doucement avant une montée progressive. Les paroles sont chantées en chœur avec elle comme à chaque concert, tant ce morceau est devenu un hymne.
Ses danseurs sont tous alignés, le visage masqué par le crâne de corbeaux.
Mylène dit avoir la chance de rassembler les gens avec cette chanson, avant de nous faire rechanter son célèbre refrain. Le public du Stade de France participe toujours énormément sur ce titre de 1991 ; son tube qui met tout le monde d’accord.
Après l’avoir principalement chanté sur le catwalk, elle revient sur la scène principale ; le samedi avec dans ses bras une peluche que lui a offert un spectateur. Merci beaucoup ! nous dit-elle sur les dernières notes avant deux minutes de break qui annoncent le final avec un dernier morceau.
Le final est logiquement Rallumer les étoiles, un morceau positif et extrait de son album sorti il y a presque deux ans maintenant. Cet up tempo qu’on apprécie beaucoup est produit par Moby, artiste américain qui aurait pu être ici sur scène puisqu’il s’est produit au Zénith de Paris le 24 septembre dernier.
"I feel it, I feel it, I feel love…" Dans leurs tenues sombres avec de grosses croix pailletées, les danseurs viennent ambiancer le public depuis le catwalk alors que les faisceaux lumineux tournoient et les étincelles nous mettent des paillettes dans les yeux.
Mylène est à nouveau superbe dans une nouvelle tenue noire, composée principalement d’une veste avec des plumes noires sur son large col.
Mylène a à nouveau ces mots pour son public : Et, je vous aime ! Elle revient encore avec un cadeau puisqu’elle a reçu une poupée à la chevelure rousse qui a été tricotée avec amour.
Un dernier instant encore sur scène et la star est aspirée par une capsule ascenseur, d’abord transparente, puis tout en blanc alors qu’elle disparaît de notre champ de vision.
Retour du logo Nevermore en lettres capitales rouges sur l’écran, et, le long du catwalk des épouvantails sont formés avec des tissus noirs et des cranes blancs.
Nos photos du show de Mylène Farmer au Stade De France
Ce Nevermore est un show encore plus théâtral que ses prédécesseurs et contient deux ou trois titres de moins que d’ordinaire. Il a manqué par exemple les chansons "California", "L’ame-stram-gram", "Ainsi soit je…", "L’emprise"…
Cette setlist a néanmoins fait la part belle à son dernier album ("L’emprise" sorti 2022), à trois grands classiques qu’elle ne peut ignorer ("Rêver", "Sans contrefaçon" et "Désenchantée"), et donc le retour de titres non interprétés dans ses shows depuis des lustres ("Tristana" et "Optimistique-moi")… et "Du temps" chanté en concert pour la toute première fois. Sans oublier "Les mots" avec Seal qui a remplacé la chanson "L’autre" interprétée en 2023.
Voilà, cette tournée de 14 shows donnés par Mylène Farmer s’achève… et le public continue de s’interroger est-ce la fin de la carrière de leur idole ?
Message rassurant : MORE apparaît sur écran à la dernière des trois dates… un message qui fait plaisir à ses fans qui aimeraient la revoir encore et encore sur scène.
Pour l’heure, l’artiste se concentre sur ses projets ciné. Mylène Farmer a tourné le film "The residence (Dalloway)" qui sera projeté sur les grands écrans en 2025. Elle s’est aussi prêtée au doublage récemment pour "Blue et Compagnie" et "Bambi".
Les enregistrements du live de 2023 sont disponibles en audio depuis ce 27 septembre 2024. Concernant les vidéos, nous irons au Grand Rex le 7 novembre 2024 pour visionner le documentaire/live, également projeté dans de nombreuses salles de cinéma.
Setlist du show de Mylène Farmer au Stade De France
Acte I :
Du temps
Peut-être toi
Libertine
Acte II :
Optimistique-moi
À tout jamais
C'est une belle journée
Tristana
Interlude : Dégénération / Beyond my control / Je t'aime mélancolie / Rolling stone / Pourvu qu'elles soient douces
Acte III :
Rayon vert (avec AaRON)
Rêver
Les mots (avec Seal)
Que l'aube est belle
Acte IV :
Sans contrefaçon
Oui mais... non
Acte V :
Ode à l’apesanteur (Interlude instrumental)
Que je devienne…
XXL
Désenchantée
Avec sa tournée record de 14 stades, "Nevermore", Mylène Farmer fait son grand retour à Paris, cette fois au Stade de France, 15 ans après son dernier passage. Elle y revient après avoir marqué La Défense Arena en 2019 et Bercy en 2013.
Ses shows Nevermore des 30 juin et 1er juillet 2023 ont été reprogrammé les 27 et 28 septembre (dates auxquelles nous avons assisté) et au 1er octobre 2024.
Mylène Farmer a livré un spectacle grandiose au Stade de France, mêlant avec brio ses plus grands succès à des titres de son dernier album. La scénographie sombre et gothique, caractéristique de l'univers de l'artiste, a transporté plus de 220 000 spectateurs dans un univers onirique et envoûtant.
La chanteuse a su séduire son public en proposant un show riche en émotions, avec des moments forts comme son duo surprise avec Seal sur "Les Mots" ou l'interprétation émouvante de "Rêver".
Les fans ont célébré avec ferveur les concerts de la tournée Nevermore, revisitant les grands moments de la discographie de leur idole, tout en espérant que ces shows ne marqueront pas la fin de sa carrière.
Nevermore est également le titre original du poème « Le Corbeau » d'Edgar Allan Poe, laissant planer un mystère sur ses intentions.
Mylène, peu encline à se projeter dans l’avenir, alimente les interrogations. Double sens ou simple coïncidence ? Seul le temps nous le dira.
Avant l’entrée en scène de Mylène Farmer, la bande son plonge le public dans une ambiance festive et nostalgique. Avec notamment, "Slipping away / Crier la vie" de Moby, suivi par des titres d’autres artistes ayant collaboré avec Mylène Farmer. Les enceintes ont résonné avec "U-Turn (Lili)" d’AaRON, "Lost on you" de LP, "Goodbye" de Feder et "Killer" de Seal.
Sous une brève pluie de cinq minutes, le set a pris une tournure plus électro avec "Run Boy Run" de Woodkid, et un remix vibrant de SeXtonik signé Tomer G, qui a électrisé le public. L’ambiance a ensuite basculé dans un univers résolument 80s, avec des hits incontournables comme "Sexcrime (Nineteen Eighty-Four)" des Eurythmics, "Never let me down again" de Depeche Mode, "Fade to Grey" de Visage, "Cambodia" de Kim Wilde, "Voyage Voyage" de Desireless, et "The sun always shines" on TV d’A-Ha. Ces classiques ont été accueillis avec enthousiasme par les spectateurs, avant de laisser place à un remix puissant de "Sans logique (Illogical)".
La musique s’est interrompue brièvement avant de revenir avec des pépites des années 90 comme "Missing" d’Everything But The Girl, "I follow rivers" de Lykke Li, et enfin "Stolen car", un duo iconique de Sting et Mylène.
Le samedi, la bande son était la même ou presque. Notre attention s’est également porté sur CHVRCHES (The mother we share), Dua Lipa (Physical), Calvin Harris & Alesso (Under control), Vitalic (Waiting for the stars), Starsailor (Four to the floor) et Muse (Starlight).
Nous apprécions certains mixes de RemixXL, son troisième album de remixes sorti en avril dernier.
La fosse or, où nous sommes placés, encadre l’avancée de scène en forme de croix, sur laquelle deux corbeaux gonflables, disposés dos à dos, incarnent l’omniprésence de cet oiseau, véritable emblème de la scénographie.
Le long du catwalk, des crânes d’oiseaux desséchés accentuent l’esthétique sombre et fascinante de ce nouveau spectacle.
Sur l’écran principal, le logo Nevermore s’impose en lettres rouges capitales, tandis que deux grands corbeaux ornent les toiles suspendues de chaque côté, ajoutant à l’atmosphère mystique. Malheureusement, les deux écrans latéraux, trop étroits, vont limiter la visibilité pour les spectateurs éloignés.
Le public participe beaucoup sur le remix de "C’est dans l’air". Les corbeaux géants sont dégonflés puis retirés.
Le clip de « Regrets » est diffusé en hommage à Jean‐Louis Murat, décédé l’an dernier. Jolie chanson et un petit film tourné en 1991 qui contient de belles images en noir et blanc.
Puis, c’est le retour du gros logo rouge sur l’écran géant disposé au centre de la scène. Une nappe musicale est jouée pour nous faire patienter tout en installant une ambiance. On comprend « Tu es où ? » mais les mots qui tournent en boucles sont en fait en langue islandaise. Le morceau "Svefn-g-englar" du groupe Sigur Rós est sorti en 1999 et long de 10 minutes, et il a été joué en entier samedi soir. Les fans montrent leur impatience en criant en cœurs Mylène ! Mylène !
Notre compte rendu du show Nevermore de Mylène Farmer
Ambiance « Frozen » de Madonna dans une longue vidéo où des volatiles noirs sont en pleine "murmuration" au loin, puis de plus en plus proches de nous, ce qui nous donne l’impression d’être menacés par ces oiseaux de mauvais augure. Il n’est pas certain que les corbeaux se déplacent comme cela, contrairement aux étourneaux, mais peu importe l’effet recherché est là.
A la fin de ce spectacle de la nature d’une durée de sept minutes, les oiseaux semblent finalement rentrer dans une porte figurative d’un blanc éblouissant, alors que Mylène s’élève de par-dessous la scène. De grosses ailes noires se déploient derrière elle sur l’écran en ce vendredi. L’effet est superbe ce soir-là, mais le lendemain la star arrive en retard d’une grosse poignée de secondes, et l’effet n’est pas aussi réussi pour le coup. Dommage. La technique n’a pas suivi et le spectacle en pâtit un instant.
Les sonorités électro du morceau Du temps, dans ce remix de Mico C, sont parfaitement entrainantes pour ce tout début de spectacle. C’est la toute première fois que Mylène interprète sur scène ce morceau depuis sa sortie en 2011 et ses fidèles apprécient ce moment d’énergie.
Des têtes d’oiseaux morts trônent sur des croix de bois, le tout formant des épouvantails au long de l’avant-scène. Les oiseaux volent encore dans le visuel, qui représente l’iris d’un corbeau dans lequel est diffusée l’image live de Mylène.
Bonsoir, vous allez bien ? demande-t-elle à son public (le samedi) en s’avançant sur le catwalk. Arrivée au centre de la croix, Mylène monte sur le long bras articulé alors que l’on reconnaît Peut-être toi (2005), avec son rythme endiablé et la même puissance que le précédent, ses « shut up ! » et ses « pam pam pam, padadadam pam… ». Bravo !
L’artiste retire sa veste pour être maintenant en chemisier blanc sur Libertine, son succès de 1986, qu’elle interprète sur le deuxième bras articulé qui l’emmène cette fois-ci au-dessus de nos têtes. C’est un vrai plaisir pour le public de la voir de si près, et c’est également le cas pour nous bien sûr.
Il y a toujours des corbeaux sur écran dans ce visuel gris comme le ciel aujourd’hui vendredi.
Ces deux séquences en hauteur donnent un moment humain dans les shows millimétrés de la star, puisque la star s’approche de son public après une entrée qui, elle, était sombre.
Ce look libertine est un clin d’œil aux années 80s et est celui choisi pour sa première figure Funko Pop qui sera commercialisée début octobre.
Mylène se tourne vers l’écran pour tirer dessus avec une arme ; en glace, celui-ci éclate en mille morceaux pour faire place à la scène ; l’imposant décor de cette tournée Nevermore nous est enfin dévoilé.
La star rejoint ses 18 danseurs évoquant une cour royale. L’un d’eux lui apporte une veste de costume dont la couleur s’accorde à celle de ses cheveux. Et c’est Optimistique-moi (2000) qui est interprété dans ce majestueux décor de cathédrale. C’est le retour de ce titre en setlist pour ce show, et avec la chorégraphie originelle de Mylène Farmer d’ailleurs.
Tous ses danseurs viennent maintenant s’aligner sur le devant de la scène pour le morceau suivant.
"Violente est l’emprise" chante-t-elle dans l’excellent A tout jamais pendant lequel un corps apparaît en grand et en 3D sur l’écran. Ca y est ! Nous avons droit à un titre récent (signé Woodkid) puisqu’extrait de son dernier album (2022). Sa troupe fait corps autour d’elle, dans des tenues très Histoire de France.
Le concert se poursuit avec C'est une belle journée, gros succès à sa sortie en 2002, au texte plus léger en apparence. Les tenues de sa troupe sont en velours avec des reflets aux différentes tonalités ocre/marron. Mylène en tenue plus orangée et scintillante est toujours équipée d’un micro casque, ce qui est pratique pour cette séquence chorégraphiée.
Sur l’outro, la jolie rousse quitte le centre de la scène par sa gauche, lançant un petit regard à ses musiciens en allant se positionner pour le tableau suivant.
L’artiste laisse la main à ses 6 musiciens et 18 danseurs, dont Aziz Baki que l’on reconnaît avec ses cheveux tressés.
C’est un corbeau de 15 mètres de hauteur, le bec en l’air et posé sur un crane blanc, qui est maintenant face à nous sous un éclairage bleu.
Nous reconnaissons sa chanson Tristana, qu’on avait quand même un peu oublié puisque non interprétée sur scène depuis 1989 ! Sur ce morceau dance de 1987, l’artiste est vêtue d’un trench doré, qui rappelle quelque part la couverture de survie utilisée par certains fans qui ont campé plusieurs jours devant le Stade de France.
La troupe de danseurs prend le relai et se présente maintenant dans des tenues de latex noir… couvrant hélas un peu trop leur corps à notre goût. Il est vrai que l’inverse aurait dénoté dans ce décor de cathédrale !
"Do you know who I am", "Dégénération", "Beyond my control", "Je t'aime mélancolie", "Rolling stone", "Pourvu qu'elles soient douces" et "Tristana". Sept titres instrumentaux figurent dans ce "Nevermore medley", tous mixés avec un son électronique incisif. Absente de scène, c’est la voix de Mylène qu’on entend dire au début "Il ne faut pas s’oublier, … jamais s’oublier ! " (des paroles extraites de "Do you know who I am") et aussi "Nevermore" à la fin.
Un peu de fumée blanche, puis des éclairages verts éclairent la scène dès les premières et douces notes de Rayon vert en piano-voix avec AaRON. Le chanteur de ce groupe alternatif français entre d’abord en scène pour le premier couplet, puis Mylène le rejoint très vite. La star porte un nouveau trench coat, doré, scintillant, comme la robe moulante argenté/blanc sur lequel il est porté.
Tendrement adossée à son duettiste à la fin de cette chanson également tirée de son dernier album "L’emprise", Mylène remercie le chanteur d’AaRON, Simon, sans oublier le guitariste, Olivier, mais aussi le public "tellement émouvant". On l’entend également répondre "Moi aussi, je vous aime" à un cri qui retentit dans le public.
Au milieu de la croix formée sur le catwalk, son fidèle pianiste Yvan Cassar vient s’installer au piano, instrument arrivé comme par magie du dessous de la scène, par une rotation. La technique a quand même engendrée une fausse note en raison d’une touche restée malheureusement coincée le samedi soir.
La chanteuse a retiré son manteau doré pour être simplement superbe en robe gris métallisé, une tenue moulante jusqu’aux hanches, puis plus large à partir du bassin. Sans surprise, c’est le moment de Rêver (1995), son classique qu’elle chante avec émotion à chaque concert… sans grosse larmichette ce week-end.
D’où nous sommes placés les deux soirs, nous voyons l’artiste de dos sur cette séquence, mais cela nous permet surtout de regarder sa coiffure composée à l’arrière d’une longue mèche rousse prolongée par un ruban noir.
"Je vous demande une faveur, que vous chantiez pour moi ce refrain". Et le public s’en donne à cœur joie forcément sur cette ballade. Et, parce que ce n’est pas assez, "encore une fois, ce même refrain". Le public est particulièrement en communion à ce moment du spectacle.
Ce soir, nous avons le droit à "un invité exceptionnel", nous dit Mylène avant d’interpréter Les mots avec Seal. Une première en concert avec ce chanteur soul et une première en setlist pour ce titre depuis dix ans, puisqu’en 2013, c’était avec Gary Jules qu’elle interprétait ce titre sur scène. Le public avait droit à la chanson "L’autre" dans Nevermore version 2023.
Nous avons assisté à un moment d’émotion, unique pour le public, et tendre pour ces artistes d’1m67 et 1m93 qui vont jusqu’à se donner la main.
L’artiste d’Outre-Manche aux ongles vernis est classe dans son blouson de cuir blanc vendredi (et en veste gris clair le samedi).
Mylène remercie le britannique de sa présence, puis présente son très fidèle collaborateur Yvan Cassar, ses quatre musiciens à ses côtés au centre de la croix, et les deux autres au fond sur la scène principale.
Une nouvelle vidéo, présentant de superbes images des glaces du Pôle Nord et d'autres éléments naturels, nous plonge dans un univers polaire. Le public s’émerveille pendant cette animation splendide, mettant en scène une nature glacée ornée de troncs d'arbres.
Mylène chante alors une oraison funèbre sur Que l'aube est belle, une ballade dévoilée en 2022 et que nous nous mettons à apprécier pleinement ce soir.
La silhouette rousse en tenue noire apparaît de dos dans ces magnifiques images animées. On la suit dans une nature en noir et blanc, et maintenant sur une cathédrale en ruine également sous la neige.
Le visage de la plus célèbre rousse apparaît ensuite en gros plan, avec ses yeux rougis et sa chevelure rousse dans le froid polaire. Cette séquence avatar, théâtrale et poétique, évoque l'univers immersif d'un jeu vidéo, donnant presque l'illusion de plonger en réalité virtuelle.
Yvan Cassar sublime la partie musicale alors que Mylène rejoint la scène principale. La neige laisse place à de la fumée rouge pendant l’outro jouée par les musiciens. En toute fin de ce tableau, une quinzaine de croix en feux s’élèvent sur scène, symbolisant un cimetière.
L’ambiance s’éclaircit dans le tableau suivant, grâce à des éclairages de pleine lumière et une atmosphère musicale résolument plus fun. Les danseurs, vêtus de tenues graphiques aux quadrillages noirs et blancs, accompagnent Mylène, qui arbore un pantalon graphique de mêmes couleurs et un chemisier blanc. Tandis qu’une silhouette en bois doré s’anime sur les écrans, l’artiste, entourée de sa troupe, semble particulièrement s’amuser en interprétant Sans contrefaçon (1987), un classique incontournable déjà présent sur le précédent tour.
L’éclairage est parfait pour contempler la belle structure de cathédrale, à la couleur bronze qui nous rappelle celle du portail qui dissimulait la scène à Bercy en 2006.
Les fans, impatients, scandent son prénom avant le début de la chanson suivante. Sous un éclairage rouge intense, un faisceau lumineux croisé éclaire un grand trône doré, installé au centre de la scène et différent de celui de 2019, qui était plus inspiré par Game of Thrones.
Mylène fait son entrée entourée de ses danseurs, dont quatre femmes, pour interpréter Oui mais... non, un titre dance électrisant composé par RedOne en 2010 et extrait de l’album Bleu Noir. Cette version, avec de nouveaux arrangements signés Olivier Schultheis, est le premier extrait de l’album live Nevermore, disponible dès aujourd’hui vendredi.
Le visuel de l’écran derrière la structure de cathédrale nous montre des animaux menaçants pendant ses quelques minutes exaltantes.
Le spectacle bascule dans une parenthèse d’émotion avec Ode à l’apesanteur, un interlude instrumental d’une grande délicatesse. Sur des notes douces, un film animé se déploie, mettant en scène un corbeau - ou plusieurs - évoluant dans un paysage glacé, entre eau et ciel. L’esthétique rappelle une peinture vivante, jouant sur des zooms flous et des textures vaporeuses, pour un rendu poétique et profondément artistique. La version vocale de ce morceau figure sur "L’emprise" mais Mylène a préféré opter pour un moment encore plus aérien dans ce spectacle.
L’écran s’écarte pour un nouveau tableau mystique. Des moines marchent en portant des lampes qui donnent l’impression d’un éclairage à la bougie. Que je devienne… est un autre titre, composé par Woodkid pour son album sorti en 2022.
Une très grande structure gonflable noire incarne alors la "faucheuse" au centre de la scène. Mylène est de retour sur cette ballade. Elle porte une nouvelle tenue lumineuse qui contraste avec le décor sombre, puisque celle-ci est rouge, courte et très scintillante, portée avec de hautes bottes noires.
La chanteuse se lève sur une petite plateforme noire qui contient le motif d’un vitrail. Le live est bon, l’orchestration musicale est prenante, on entend des cloches… ce qui est logique avec un tel décor que nous dévorons toujours des yeux tant il est magistral.
Retour maintenant à un classique rythmé qui date de 1995 : XXL, un autre tube que la star n’avait pas interprété lors de sa précédente tournée. Mylène est hissée là-haut sur une petite plateforme, toujours devant la grande « faucheuse ».
Elle redescend et retrouve ses deux guitaristes, qu’elle finit par laisser en quittant la scène sur l’outro avec du gros son rock. Ses deux musiciens sont venus sur le catwalk, où ne sont toujours pas venus ses danseurs. Leur live est diffusé sur l’écran et la scène éclairée de lumières stroboscopiques.
Deux croix pendent à l’envers en haut de la structure monumentale. Le gros corbeau noir fait son retour. Cet oiseau apparaissait sur la pochette de l’album dont est extrait le morceau que l’on va chanter tous ensemble : Désenchantée.
Nous retrouvons Mylène dans une toute nouvelle tenue noire et scintillante avec quelques plumes sur le buste. Le titre commence doucement avant une montée progressive. Les paroles sont chantées en chœur avec elle comme à chaque concert, tant ce morceau est devenu un hymne.
Ses danseurs sont tous alignés, le visage masqué par le crâne de corbeaux.
Mylène dit avoir la chance de rassembler les gens avec cette chanson, avant de nous faire rechanter son célèbre refrain. Le public du Stade de France participe toujours énormément sur ce titre de 1991 ; son tube qui met tout le monde d’accord.
Après l’avoir principalement chanté sur le catwalk, elle revient sur la scène principale ; le samedi avec dans ses bras une peluche que lui a offert un spectateur. Merci beaucoup ! nous dit-elle sur les dernières notes avant deux minutes de break qui annoncent le final avec un dernier morceau.
Le final est logiquement Rallumer les étoiles, un morceau positif et extrait de son album sorti il y a presque deux ans maintenant. Cet up tempo qu’on apprécie beaucoup est produit par Moby, artiste américain qui aurait pu être ici sur scène puisqu’il s’est produit au Zénith de Paris le 24 septembre dernier.
"I feel it, I feel it, I feel love…" Dans leurs tenues sombres avec de grosses croix pailletées, les danseurs viennent ambiancer le public depuis le catwalk alors que les faisceaux lumineux tournoient et les étincelles nous mettent des paillettes dans les yeux.
Mylène est à nouveau superbe dans une nouvelle tenue noire, composée principalement d’une veste avec des plumes noires sur son large col.
Mylène a à nouveau ces mots pour son public : Et, je vous aime ! Elle revient encore avec un cadeau puisqu’elle a reçu une poupée à la chevelure rousse qui a été tricotée avec amour.
Un dernier instant encore sur scène et la star est aspirée par une capsule ascenseur, d’abord transparente, puis tout en blanc alors qu’elle disparaît de notre champ de vision.
Retour du logo Nevermore en lettres capitales rouges sur l’écran, et, le long du catwalk des épouvantails sont formés avec des tissus noirs et des cranes blancs.
Nos vidéos du show Nevermore de Mylène Farmer
Nos photos du show de Mylène Farmer au Stade De France
Ce Nevermore est un show encore plus théâtral que ses prédécesseurs et contient deux ou trois titres de moins que d’ordinaire. Il a manqué par exemple les chansons "California", "L’ame-stram-gram", "Ainsi soit je…", "L’emprise"…
Cette setlist a néanmoins fait la part belle à son dernier album ("L’emprise" sorti 2022), à trois grands classiques qu’elle ne peut ignorer ("Rêver", "Sans contrefaçon" et "Désenchantée"), et donc le retour de titres non interprétés dans ses shows depuis des lustres ("Tristana" et "Optimistique-moi")… et "Du temps" chanté en concert pour la toute première fois. Sans oublier "Les mots" avec Seal qui a remplacé la chanson "L’autre" interprétée en 2023.
Voilà, cette tournée de 14 shows donnés par Mylène Farmer s’achève… et le public continue de s’interroger est-ce la fin de la carrière de leur idole ?
Message rassurant : MORE apparaît sur écran à la dernière des trois dates… un message qui fait plaisir à ses fans qui aimeraient la revoir encore et encore sur scène.
Pour l’heure, l’artiste se concentre sur ses projets ciné. Mylène Farmer a tourné le film "The residence (Dalloway)" qui sera projeté sur les grands écrans en 2025. Elle s’est aussi prêtée au doublage récemment pour "Blue et Compagnie" et "Bambi".
Les enregistrements du live de 2023 sont disponibles en audio depuis ce 27 septembre 2024. Concernant les vidéos, nous irons au Grand Rex le 7 novembre 2024 pour visionner le documentaire/live, également projeté dans de nombreuses salles de cinéma.
Setlist du show de Mylène Farmer au Stade De France
Acte I :
Du temps
Peut-être toi
Libertine
Acte II :
Optimistique-moi
À tout jamais
C'est une belle journée
Tristana
Interlude : Dégénération / Beyond my control / Je t'aime mélancolie / Rolling stone / Pourvu qu'elles soient douces
Acte III :
Rayon vert (avec AaRON)
Rêver
Les mots (avec Seal)
Que l'aube est belle
Acte IV :
Sans contrefaçon
Oui mais... non
Acte V :
Ode à l’apesanteur (Interlude instrumental)
Que je devienne…
XXL
Désenchantée
Encore:
Rallumer les étoiles
Mylène.net, site de référence sur Mylène Farmer
FMFFCF, Fan Club France de Mylène Farmer
Innamoramento
Mylenisme
MyleneFarmer.co.uk by Cedric
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