Quatre ans après le "Re-Invention Tour", deux ans après le "Confessions Tour" et seulement cinq mois après la sortie de son album "Hard Candy", Madonna a proposé un grand spectacle avec sa huitième tournée mondiale.
La chanteuse a commencé son "Sticky & Sweet Tour" le 23 août à Cardiff, avant de passer par Nice le 26 août dernier. Nous vous assisté à son concert du 21 septembre 2008 et nous vous racontons ici ce show au Stade de France.
Le concert
21h30, les écrans installés sur la scène s’allument. La lettre M en argent, très vite transformée en boule rouge, apparaît. Nous sommes dans la Candy factory, l’usine à bonbon ! Ceux-ci sont "collants et sucrés" ("Sticky and Sweet") et sont trimballés dans la machine telles des boules de flipper. A la fin de la projection de ce petit film introductif, les différentes parties de cet écran cubique se démantèlent.
Sous les lettres C, A, N, D et Y, Madonna apparaît, installée dans son fauteuil de reine. Celui-ci, customisé à son image, est le même que celui utilisé en mai dernier pour ses trois concerts promotionnels à New-York, Paris (Olympia) et Londres pour le lancement de son album « Hard Candy ».
Durant ce premier titre, Candy shop, elle est moulée dans un ensemble de satin noir de Givenchy et porte de longues bottes noires, ses danseurs l’entourent. Ils sont aussi vêtus de noir, en total contraste des images projetées qui représentent les bonbons blancs à rayures roses, offerts avec l’édition spéciale de son onzième album studio.
Après quelques scratchs et un extrait de "4 minutes" où Justin Timberlake murmure Madon-na, Madon-na !, c’est Beat goes on qui a été choisi comme second morceau. Pharell Williams chante sur ce titre ici joué dans une version semblable à celle figurant sur le single. Au fond de la scène, le décor représente l’entrée d’une salle de spectacle américaine. Dans la vidéo, les néons rappellent le titre du morceau qui inclue les raps de Pharell Williams et de Kanye West, les deux rappers avec qui Madonna a composé le titre.
La chanteuse danse seule au centre de la scène, puis avec une danseuse, lorsque la Cadillac blanche de M-Dolla fait son entrée sur scène avec à bord, un dandy black en costume blanc et lunettes de la même couleur. Madonna monte à l’intérieur pour rejoindre, ensemble, la petite scène centrale. Pour finir, la voiture fait demi-tour sur l’avancée avant de repartir sur la scène principale avec la complicité de Madonna qui, à l’arrière, pousse le véhicule chargé de toute la troupe.
Restée sur le catwalk, l’artiste féminine la plus populaire de tous les temps prend sa guitare pour les premières notes de Human nature. Cette chanson est revisitée avec de nouveaux sons. La vidéo qui accompagne cette prestation a déjà fait parler d’elle puisque la madone à demander à Britney Spears de tourner sous la direction de Steven Klein. Ce petit film noir et blanc est inspiré des images prises par les caméras de surveillance que l’on retrouve sur YouTube. On y voit la jeune chanteuse faire les quatre cents pas dans un ascenseur. L’écran qui chapote la petite scène centrale diffuse également cette vidéo qui dénonce la traque des stars par les médias. Dessous, Madonna, fidèle à elle-même, simule des mouvements masturbatoires avec sa guitare. Britney répète les paroles “Express yourself, just express yourself !” et clôt le morceau d’un « It’s Britney bitch ».
Madonna pose ensuite sa guitare afin de passer à la chanson suivante. Dans cette nouvelle version du célèbre tube Vogue, le tic-tac de l’horloge et les boîtes à rythmes du titre 4 minutes ont été incorporés. Les quatre danseuses grimées en dominatrices entourent Madonna, vite rejoint par quatre jeunes hommes.
Des voiles se dessinent sur les images qui illustrent ce titre. Devant, sur la scène centrale, toute la troupe de danseurs est alignée. Madonna sort par le côté de la scène en se dandinant alors que la troupe finit sur l’avancée centrale.
La chanteuse change de tenue en coulisse. La première partie était CANDY, la seconde sera HARD. Cet acte débute par un interlude consacré à la boxe, autre thème retenu pour le programme du spectacle et également présent sur la pochette de l’album. D’ailleurs, la vidéo projetée sur tous les écrans a été tournée lors de la session photo du tour book.
Ce nouveau remix de Die another day correspond parfaitement à cet interlude. D’ailleurs, dans le clip du thème de James Bond, Madonna boxait déjà dans le sang et la sueur. Un ring de boxe est installé sur l’avancée centrale du Stade de France. Deux boxeurs y mènent un combat. On a déjà eu droit à plus spectaculaire de la part de la reine du spectacle qui fait son retour sur scène avec Into the groove.
Un dj mixe aux platines pendant que Madonna entre sur scène à la corde à sauter. Elle arbore un short et une petite veste rose. Sa troupe de danseurs a revêtu les tenues sportswear inspirées des années 80. Les figurines colorées projetées sur l’écran font référence à Keith Haring, un graffeur décédé du SIDA en février 1990.
Elle jette sa casquette avant de s’enlacer sur la barre présente à la gauche du dj. Ils feront le déplacement sur la cabine mobile jusqu’au côté droit de la scène sur ce nouveau mash-up avec le titre des français Cassius "Toop Toop Groove".
D’un coup de fessier, elle renverse tous les danseurs alignés comme des dominos et lance en français un « Vous êtes prêts ? » avant de sauter à la corde avec sa danseuse. Elle remonte sur la cabine du dj pour rejoindre le côté droit de la scène où elle enchaîne quelques exercices de corde à sauter. Toujours aussi athlétique, Madonna a eu 50 ans en août dernier.
L’américaine qui vit désormais en Angleterre fini la chanson allongée sur le ventre au centre de la scène afin de boire un peu d’eau les pieds en l’air. Ses deux danseuses en profitent pour lui enfiler une nouvelle paire de chaussures alors que des images simulent le rythme cardiaque. Vous l’aurez deviné ceci est la transition de son titre Heartbeat.
Elle reprend son souffle sur la première partie du morceau puis danse sur des images de battements de cœur, utilisant tour à tour le tapis roulant du catwalk. Ses danseurs sont assis sur chacun des côtés de la petite scène. Elle danse, un à un, avec chacun d’entre eux puis finit seule avant de quitter la scène sous les rifts de guitares.
Madge, comme l’appellent les anglais, part chercher sa guitare mauve comme son short puis enchaîne avec une version rock’n’roll de Borderline, accompagnée de son orchestre de douze musiciens et de ses deux choristes. Nous ne sommes pas friands de cette relecture rock mais le public reprend en cœur l’un de ses tous premiers tubes des années 80. Le décor à l’arrière manque également d’originalité, se contentant de clignotages blancs et noirs.
Le montage suivant est plus intéressant car il reprend tous les différents looks de Madonna à différentes périodes. Après avoir pris ses lunettes en forme de cœurs pour She's not me, Madonna rejoint la petite scène pour retrouver ses quatre danseuses déguisées qui ont revêtu les quatre looks les plus marquants de la "material girl". On y retrouve le fameux soutien gorge conique dessiné par Jean Paul Gautier, la mariée de "Like a virgin", la robe rose très Maryline Monroe de "Material girl" et la blonde platine de "Papa don't preach". Cela nous rappelle de bons souvenirs avec cette star très admirée depuis 25 ans déjà.
Madonna massacre ces modèles un à un car elles ne sont « pas elle ». Elle accroche la traîne de mariée sur la création du français Jean-Paul Gautier (présent au spectacle le samedi) avant de l’embrasser sur la bouche sous les applaudissements du public. Puis, Madonna se déshabille et lance son short et ses lunettes aux admirateurs de la fosse du Stade de France.
A terre sur le catwalk, elle met la perruque blonde sur sa tête et rejoint la grande scène alors qu’un court extrait de « Last night a dj saved my life » est emprunté au groupe disco Indeep. S’ensuit un bref interlude composé d’images rétro de ses looks qui laissent place à de grands M inondant les écrans, pendant qu’elle rajoute une petite veste noire à son ensemble.
Pour Music, on ne peut s’empêcher de penser aux débuts de Madonna dans la grosse pomme (et à notre dernier voyage !) en voyant la reconstitution, sur les écrans, du métro new-yorkais. Un passage scénique très urbain avec le titre de la chanson tagué comme les casquettes des danseurs. Accompagnée de toute sa troupe, Madonna est une vraie meneuse de bande. Un passage qui déborde d’énergie avec un nouvel alignement de ses huit danseurs.
Elle joue du bassin sur Music ici proposé dans la version remix signée Fedde Le Grand (comme sur le Hard Candy promo tour). Puis, elle remonte dans le métro représenté en haut de la scène. Les portes se referment, c’est la fin du tableau. Le Stade de France (j’allais dire Bercy...tellement nous sommes moins favorables aux spectacles dans les stades, certes plus rentables) est plongé dans le noir pour donner place au troisième et avant dernier acte.
L’interlude vidéo Rain/Here comes the rain again débute. Un personnage en 3D se ballade parmi la végétation en images de synthèse. Les deux coins de la scène se soulèvent. A leur bord, deux asiatiques en tenue verte effectuent une série de mouvements inspirés de danses traditionnelles. On retrouve aussi un beau cerisier et ses fleurs roses alors que la pluie s’abat sur les écrans. Celui qui chapote la petite scène centrale descend pour former comme un champignon blanc.
Sous cette longue pluie, les notes de piano résonnent sur Devil wouldn't recognize you. Madonna, camouflée dans une cape noire, est allongée sur le piano. La pluie devient blanche pour que l’on puisse l’apercevoir se mettre debout sur le piano tournant sur lui-même. Elle enlève sa cape noire, on la découvre alors dans une tenue noire, mais cette fois avec des motifs roses en haut du buste. Puis, elle rejoint la scène centrale avec les deux asiatiques.
Pendant les premières notes de Spanish lesson, elle lance en français « Parlez-vous français ? » suivi d’un « Parlez-vous espagnol ? ». Elle est entourée d’une troupe de moines vêtus en noir (grégoriens ?). Le visuel coloré et mystique est surplombé de jeux d’ombres et de mots comme Senorita. Seule, elle enchaîne quelques mouvements hip-hop, puis quelques pas de tango tour à tour avec les moines.
Sur l’avancée scène, ces derniers se dévêtissent pour laisser apparaître leurs chemises aux couleurs primaires. Puis, elle reprend sa guitare avant d’enchaîner sur l’intro de Miles away qu’elle ponctue en français d’un "Est-ce que tu crois à l’amour ?". La réponse ne se fait pas attendre. Le oui est massif... Contente, elle répond alors "Moi aussi !".
Les images de pauvreté et d’exode sont savamment mixées avec des zooms sur une carte du monde. Avec une belle typographie, le visuel énumère les différents papiers d’immigration à travers le monde. La troupe de danseurs est assise aux pieds de la madone, puis la quitte par duo ou par trio.
Les sonorités de l’Amérique du sud sont à l’honneur dans cette belle version live qui inclue quelques notes de flûte de pan. Joyeuse et pleine de nostalgie en même temps, la chanson extraite du dernier album est reprise en cœur par les spectateurs. Elle interprète ce titre à la gratte et rejoint le centre de la scène où l’attendent une charrette de musiciens et danseuses des balkans.
Alors que la caravane avance, elle entonne La isla bonita ici mixée avec ce titre tzigane Lela Pala Tute. Cette chanson latine des années 80 est magnifique avec ces violons tziganes comme nous avions déjà pu voir lors du concert du Live Earth.
Cette mise en scène a du lui être inspirée par son ami Eugène Hutz du groupe Gogol Bordello. Cet acteur joue dans la comédie underground "Obscénité et vertu (Filth And Wisdom)" actuellement en salles. Il s’agit du premier film de Madonna en tant que réalisatrice.
Elle est très complice avec cette troupe d’artistes et pique même le chapeau d’un des musiciens du Kolpakov Trio. Cette version est très festive et tout le Stade de France a les bras en l’air. En arrière plan, le visuel est d’inspiration nomade entre tapis, pièces de monnaie et plumes de paon.
Toute la troupe emprunte le catwalk et se dirige vers son extrémité où ont été installés des coussins sur chacun des côtés. Les écrans projettent un visuel qui évoque les grandes roues de fêtes foraines. La troupe forme une ronde avant que le trio interprète Doli Doli, une chanson roumaine (Live interlude - Romanian folk song).
Madonna est assise en tant que spectatrice durant cette partie. Elle frappe des mains tout en étant admirative de cette troupe qui retourne aux sources de la musique et se remémore peut être le temps où la musique était moins un business.
Puis, elle se lève et reprend sa guitare toujours sur la petite scène centrale. Elle chante You must love me, un titre extrait de la bande son du film Evita, entourée des cinq musiciens roumains. Les images projetées évoquent l’exode des familles latines ainsi que les pleures et prières des enterrements. La séquence de cette longue marche est émouvante. L’écran en forme de champignon descend pour les envelopper.
Le temps passe vite, il est déjà l’heure de la quatrième et dernière partie qui commence par une petite vidéo intitulée Get stupid (About saving the planet). Steven Klein a aussi réalisé ce montage qui commence par les différentes devises, le globe pour dénoncer la société de consommation dont elle fait pourtant bien partie.
La maman de Lourdes (12 ans), Rocco (8 ans) et du petit David (3 ans) s’inquiète du monde qu’elle laissera à ses enfants et nous demande de nous bouger en chantant « Get up ! your life ! your world ! » sur des images de violence.
Ses personnalités préférées comme le Daïla Lama, Sœur Térésa et Oprah Winfrey sont mises en avant. L’épouse de Guy Ritchie affiche aussi clairement son soutient au démocrate Barack Obama quand le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, est assimilé au président zimbabwéen Mugabe et à Hitler (celui-ci aurait été coupé au montage). L’interlude s’achève sur un crash de fin du monde.
C’est Timbaland qui apparaît ensuite sur les écrans pour un rap d’introduction. Il a en effet produit ce titre 4 minutes pour la chanteuse qui porte désormais une tenue futuriste noire inspirée du baseball. Ses protections aux épaules sont rouges et blanches. Quant au visuel, il est composé d’une multitude d’enceintes durant ce duo r’n’b que Justin Timberlake chante virtuellement. Son image est reproduite sur les quatre blocks qui ont été disposés sur la scène. Madonna, entourée de trois japonais, déambule entre chacun des blocs-écrans comme dans le promo tour. Sur la fin du titre, elle disparaît derrière l’un d’entre eux.
Les quatre blocs pivotent sur eux-mêmes pour laisser apparaître l’autre face du système. Le visuel change aussi car ceux sont désormais des écritures religieuses et des symboles juifs qui sont juxtaposés sur un visuel coloré. La star mondiale a retiré ses épaulettes rouges mais conserve sa tenue noire. Ses danseurs encagoulés retournent les blocs désormais illuminés chacun d’une couleur différente.
Like a prayer est ici mixé avec le tube dance Don't you want me de Felix. Une voix masculine répète "...and it feels like" plusieurs fois. Sous le regard d’un œil inquisiteur, Madonna, le bras tendu, se positionne sur le côté droit de la scène qui se surélève. Elle prend sa tête dans les mains, comme pour se protéger.
Le tapis roulant la conduit sur la petite avancée où l'attendent ses danseurs. La talentueuse choriste nous offre alors un solo gospel très puissant sur ce tube des années 80. La petite scène ronde remonte avec Madonna. Ses danseurs courent autour d’elle alors que l’écran l’enveloppe à nouveau et s’embrase pour le final de ce tableau.
Sur la scène centrale, elle entonne Ray of light avec sa guitare à la main. Les lumières et les lasers jaillissent dans tout le Stade de France. Le public a les bras en l’air durant ce morceau très psyché. Deux danseurs sont à ses côtés, ils portent des casques argentés et de longues tresses. Madonna est toujours aussi belle avec ses boucles blondes, sa tenue en nylon et son soutient gorge argenté.
Puis, la reine de la pop chantonne "French do it better" ce qui provoque une bonne réaction de la part du public français. En frappant des mains, elle lui demande de "répéter après moi : ouh ouh ouh... You love me ?...ooh ooh" les bras en l’air durant tout cet interlude. Toujours à la guitare, elle demande au public s’il aime toujours les "old songs". Nous auront droit à un a cappella de Like a virgin accompagné de quelques frappes du batteur.
Son tube Hung up est ensuite transformé dans une version rock avec quelques sons disco. Cette version est identique à celle utilisée durant le promo tour que nous n’avons pas pu voir à l’Olympia. Ce même soir, nous étions à Bercy pour le Kylie X tour 2008. D’ailleurs, le jeu d’échecs noir et blanc qui constitue ce décor du Sticky & Sweet tour ressemble beaucoup à la salle de bal présente dans le show de la belle australienne. Au ralenti, le ballet de danseurs rejoint Madonna sous une pluie de points blancs. Pour finir, elle frotte sa guitare contre les enceintes jusqu’au larsen.
Sur les écrans, le décor suivant apparaît. Il est constitué de motifs bleus et violets qui représentent des transistors des années 80 revus à la mode futuriste. Son dernier single Give it 2 me est revisité pour ce final dans une version electro-rock. Les sonorités sont plus underground que sur l’album mais la mélodie injectée est toujours aussi happy. Le Stade de France saute de joie sous les lasers alors que Madonna est rejointe par une troupe réduite à quatre danseurs. Pharell Williams réapparaît sur les écrans pour ses parties rappées.
Les têtes de personnages pixellisés et quelques paroles s’inscrivent dans un visuel très quadrillé. Comme ses choristes, la showgirl porte des lunettes aux contours de la même couleur que sa tenue futuriste. Lors du break, elle s’avance sur le catwalk et fait chanter son public en lançant un "Last chance Paris Give it to me...". Puis, Madonna se met à genou pour tendre son micro au public avant de lancer un "Fuckers". Elle est rejointe par l’ensemble de la bande sur l’avancée de la scène pendant que le Stade de France reprend en chœur le refrain.
23h25, toute la troupe rejoint la scène centrale. Madonna remonte les marches du fond de la scène et lance "Merci beaucoup" en tendant ses bras vers la foule. Le cube "écran" disposé au centre de la scène se referme pour laisser apparaître le "Game over" final.
La Setlist
Intro/Candy Shop
Beat goes on
Human nature
Vogue Video Interlude - Die another day
Into the groove
Heartbeat
Borderline
She's not me
Music Video Interlude - Rain/Here comes the rain again
Devil wouldn't recognize you
Spanish lesson
Miles away
La isla bonita/Lela Pala Tute
Doli Doli (Live interlude - Romanian folk song)
You must love me Video Interlude - Get Stupid (About saving the planet)
4 minutes
Like a prayer
Ray of light
Hung up
Give it 2 me (Finale)
Notre avis
C’est le quatrième spectacle de Madonna que nous voyons et c’est toujours aussi fort. Cette fois, Madonna était un peu plus détendue et proche de son public qu’en 2004 et 2006 où elle était boudinée dans un corset (Re-Invention Tour) et en cavalière (Confession Tour). En commençant en dominatrice en 2008, elle risquait à nouveau d’être rigide mais, vêtue d’un body, elle s’en est très bien sortie. Cela faisait un peu moins millimétré que les précédentes ouvertures.
Certes plus rentable, le choix d’un stade n’est pas la meilleure des idées car il est difficile pour le public d’approcher sa star. En pelouse or, c’était grandiose (son et visibilité top) !
Aussi, produire un concert tous les deux ans engendre quelques répétitions au niveau des titres et des thèmes. Il est évident qu’elle ne peut se passer de Music (4 tournées), ni de La isla bonita qui était sur la setlist de 3 tournées sur 4, tout comme Ray of light (3 fois). Les deux premières chansons sont de tels tubes, on peut donc comprendre, mais la troisième commence à nous insupporter. D’autant plus que ce titre est souvent présenté dans une version rock. D’ailleurs, Madonna à tendance à abuser de la guitare durant cette tournée : elle la prend, puis la pose, la reprend puis la repose près d’une dizaine de fois.
Certes, Hung up en moins disco peut être sympa pour éviter de ce répéter, mais elle est moins inspirée quand elle reprend Borderline en version rock.
Certains regrettent les quelques numéros déjà vus en mai (Promo tour) mais cela ne nous dérange pas trop car le public est peut nombreux a avoir vu cette prestation sur scène. La reprise du Live Earth est magnifique et tellement rythmée. Et, elle n’est passée qu’à la TV.
Nous aurions apprécié entendre Nothing really matters et Take a bow (pour la prochaine tournée ?), jamais entendues sur scène, ou bien Secret (tour 2001) et Deeper and deeper (tour 2004) qu’on n’a eu qu’une seule fois. En 2001 et 2004, elle nous avait gratifié d’un Frozen et Don’t tell me, deux gros tubes, vivement la prochaine fois pour ceux là aussi...
Les thèmes proposés commencent aussi à se répéter mais ils sont toujours superbement mis en image.
Madonna reste Madonna avec son petit côté moralisateur mais elle a raison de se servir de sa célébrité pour défendre ces causes. A chaque fois, nous avons droit à des images de guerre, de pauvreté, de religion et de fin du monde. Les thèmes hispanique, futuriste et dominatrice ont déjà été traités.
Malgré ces quelques souhaits pour la prochaine tournée, le show était génial, on n’a pas vu les 2 heures passer. En tout cas, elle livre un spectacle que peu sont susceptibles de nous offrir (à part peut être Kylie ;-)
La chanteuse a commencé son "Sticky & Sweet Tour" le 23 août à Cardiff, avant de passer par Nice le 26 août dernier. Nous vous assisté à son concert du 21 septembre 2008 et nous vous racontons ici ce show au Stade de France.
Le concert
21h30, les écrans installés sur la scène s’allument. La lettre M en argent, très vite transformée en boule rouge, apparaît. Nous sommes dans la Candy factory, l’usine à bonbon ! Ceux-ci sont "collants et sucrés" ("Sticky and Sweet") et sont trimballés dans la machine telles des boules de flipper. A la fin de la projection de ce petit film introductif, les différentes parties de cet écran cubique se démantèlent.
Sous les lettres C, A, N, D et Y, Madonna apparaît, installée dans son fauteuil de reine. Celui-ci, customisé à son image, est le même que celui utilisé en mai dernier pour ses trois concerts promotionnels à New-York, Paris (Olympia) et Londres pour le lancement de son album « Hard Candy ».
Durant ce premier titre, Candy shop, elle est moulée dans un ensemble de satin noir de Givenchy et porte de longues bottes noires, ses danseurs l’entourent. Ils sont aussi vêtus de noir, en total contraste des images projetées qui représentent les bonbons blancs à rayures roses, offerts avec l’édition spéciale de son onzième album studio.
Après quelques scratchs et un extrait de "4 minutes" où Justin Timberlake murmure Madon-na, Madon-na !, c’est Beat goes on qui a été choisi comme second morceau. Pharell Williams chante sur ce titre ici joué dans une version semblable à celle figurant sur le single. Au fond de la scène, le décor représente l’entrée d’une salle de spectacle américaine. Dans la vidéo, les néons rappellent le titre du morceau qui inclue les raps de Pharell Williams et de Kanye West, les deux rappers avec qui Madonna a composé le titre.
La chanteuse danse seule au centre de la scène, puis avec une danseuse, lorsque la Cadillac blanche de M-Dolla fait son entrée sur scène avec à bord, un dandy black en costume blanc et lunettes de la même couleur. Madonna monte à l’intérieur pour rejoindre, ensemble, la petite scène centrale. Pour finir, la voiture fait demi-tour sur l’avancée avant de repartir sur la scène principale avec la complicité de Madonna qui, à l’arrière, pousse le véhicule chargé de toute la troupe.
Restée sur le catwalk, l’artiste féminine la plus populaire de tous les temps prend sa guitare pour les premières notes de Human nature. Cette chanson est revisitée avec de nouveaux sons. La vidéo qui accompagne cette prestation a déjà fait parler d’elle puisque la madone à demander à Britney Spears de tourner sous la direction de Steven Klein. Ce petit film noir et blanc est inspiré des images prises par les caméras de surveillance que l’on retrouve sur YouTube. On y voit la jeune chanteuse faire les quatre cents pas dans un ascenseur. L’écran qui chapote la petite scène centrale diffuse également cette vidéo qui dénonce la traque des stars par les médias. Dessous, Madonna, fidèle à elle-même, simule des mouvements masturbatoires avec sa guitare. Britney répète les paroles “Express yourself, just express yourself !” et clôt le morceau d’un « It’s Britney bitch ».
Madonna pose ensuite sa guitare afin de passer à la chanson suivante. Dans cette nouvelle version du célèbre tube Vogue, le tic-tac de l’horloge et les boîtes à rythmes du titre 4 minutes ont été incorporés. Les quatre danseuses grimées en dominatrices entourent Madonna, vite rejoint par quatre jeunes hommes.
Des voiles se dessinent sur les images qui illustrent ce titre. Devant, sur la scène centrale, toute la troupe de danseurs est alignée. Madonna sort par le côté de la scène en se dandinant alors que la troupe finit sur l’avancée centrale.
La chanteuse change de tenue en coulisse. La première partie était CANDY, la seconde sera HARD. Cet acte débute par un interlude consacré à la boxe, autre thème retenu pour le programme du spectacle et également présent sur la pochette de l’album. D’ailleurs, la vidéo projetée sur tous les écrans a été tournée lors de la session photo du tour book.
Ce nouveau remix de Die another day correspond parfaitement à cet interlude. D’ailleurs, dans le clip du thème de James Bond, Madonna boxait déjà dans le sang et la sueur. Un ring de boxe est installé sur l’avancée centrale du Stade de France. Deux boxeurs y mènent un combat. On a déjà eu droit à plus spectaculaire de la part de la reine du spectacle qui fait son retour sur scène avec Into the groove.
Elle jette sa casquette avant de s’enlacer sur la barre présente à la gauche du dj. Ils feront le déplacement sur la cabine mobile jusqu’au côté droit de la scène sur ce nouveau mash-up avec le titre des français Cassius "Toop Toop Groove".
D’un coup de fessier, elle renverse tous les danseurs alignés comme des dominos et lance en français un « Vous êtes prêts ? » avant de sauter à la corde avec sa danseuse. Elle remonte sur la cabine du dj pour rejoindre le côté droit de la scène où elle enchaîne quelques exercices de corde à sauter. Toujours aussi athlétique, Madonna a eu 50 ans en août dernier.
Elle reprend son souffle sur la première partie du morceau puis danse sur des images de battements de cœur, utilisant tour à tour le tapis roulant du catwalk. Ses danseurs sont assis sur chacun des côtés de la petite scène. Elle danse, un à un, avec chacun d’entre eux puis finit seule avant de quitter la scène sous les rifts de guitares.
Madge, comme l’appellent les anglais, part chercher sa guitare mauve comme son short puis enchaîne avec une version rock’n’roll de Borderline, accompagnée de son orchestre de douze musiciens et de ses deux choristes. Nous ne sommes pas friands de cette relecture rock mais le public reprend en cœur l’un de ses tous premiers tubes des années 80. Le décor à l’arrière manque également d’originalité, se contentant de clignotages blancs et noirs.
Le montage suivant est plus intéressant car il reprend tous les différents looks de Madonna à différentes périodes. Après avoir pris ses lunettes en forme de cœurs pour She's not me, Madonna rejoint la petite scène pour retrouver ses quatre danseuses déguisées qui ont revêtu les quatre looks les plus marquants de la "material girl". On y retrouve le fameux soutien gorge conique dessiné par Jean Paul Gautier, la mariée de "Like a virgin", la robe rose très Maryline Monroe de "Material girl" et la blonde platine de "Papa don't preach". Cela nous rappelle de bons souvenirs avec cette star très admirée depuis 25 ans déjà.
Madonna massacre ces modèles un à un car elles ne sont « pas elle ». Elle accroche la traîne de mariée sur la création du français Jean-Paul Gautier (présent au spectacle le samedi) avant de l’embrasser sur la bouche sous les applaudissements du public. Puis, Madonna se déshabille et lance son short et ses lunettes aux admirateurs de la fosse du Stade de France.
A terre sur le catwalk, elle met la perruque blonde sur sa tête et rejoint la grande scène alors qu’un court extrait de « Last night a dj saved my life » est emprunté au groupe disco Indeep. S’ensuit un bref interlude composé d’images rétro de ses looks qui laissent place à de grands M inondant les écrans, pendant qu’elle rajoute une petite veste noire à son ensemble.
Pour Music, on ne peut s’empêcher de penser aux débuts de Madonna dans la grosse pomme (et à notre dernier voyage !) en voyant la reconstitution, sur les écrans, du métro new-yorkais. Un passage scénique très urbain avec le titre de la chanson tagué comme les casquettes des danseurs. Accompagnée de toute sa troupe, Madonna est une vraie meneuse de bande. Un passage qui déborde d’énergie avec un nouvel alignement de ses huit danseurs.
Elle joue du bassin sur Music ici proposé dans la version remix signée Fedde Le Grand (comme sur le Hard Candy promo tour). Puis, elle remonte dans le métro représenté en haut de la scène. Les portes se referment, c’est la fin du tableau. Le Stade de France (j’allais dire Bercy...tellement nous sommes moins favorables aux spectacles dans les stades, certes plus rentables) est plongé dans le noir pour donner place au troisième et avant dernier acte.
L’interlude vidéo Rain/Here comes the rain again débute. Un personnage en 3D se ballade parmi la végétation en images de synthèse. Les deux coins de la scène se soulèvent. A leur bord, deux asiatiques en tenue verte effectuent une série de mouvements inspirés de danses traditionnelles. On retrouve aussi un beau cerisier et ses fleurs roses alors que la pluie s’abat sur les écrans. Celui qui chapote la petite scène centrale descend pour former comme un champignon blanc.
Sous cette longue pluie, les notes de piano résonnent sur Devil wouldn't recognize you. Madonna, camouflée dans une cape noire, est allongée sur le piano. La pluie devient blanche pour que l’on puisse l’apercevoir se mettre debout sur le piano tournant sur lui-même. Elle enlève sa cape noire, on la découvre alors dans une tenue noire, mais cette fois avec des motifs roses en haut du buste. Puis, elle rejoint la scène centrale avec les deux asiatiques.
Pendant les premières notes de Spanish lesson, elle lance en français « Parlez-vous français ? » suivi d’un « Parlez-vous espagnol ? ». Elle est entourée d’une troupe de moines vêtus en noir (grégoriens ?). Le visuel coloré et mystique est surplombé de jeux d’ombres et de mots comme Senorita. Seule, elle enchaîne quelques mouvements hip-hop, puis quelques pas de tango tour à tour avec les moines.
Sur l’avancée scène, ces derniers se dévêtissent pour laisser apparaître leurs chemises aux couleurs primaires. Puis, elle reprend sa guitare avant d’enchaîner sur l’intro de Miles away qu’elle ponctue en français d’un "Est-ce que tu crois à l’amour ?". La réponse ne se fait pas attendre. Le oui est massif... Contente, elle répond alors "Moi aussi !".
Les images de pauvreté et d’exode sont savamment mixées avec des zooms sur une carte du monde. Avec une belle typographie, le visuel énumère les différents papiers d’immigration à travers le monde. La troupe de danseurs est assise aux pieds de la madone, puis la quitte par duo ou par trio.
Alors que la caravane avance, elle entonne La isla bonita ici mixée avec ce titre tzigane Lela Pala Tute. Cette chanson latine des années 80 est magnifique avec ces violons tziganes comme nous avions déjà pu voir lors du concert du Live Earth.
Cette mise en scène a du lui être inspirée par son ami Eugène Hutz du groupe Gogol Bordello. Cet acteur joue dans la comédie underground "Obscénité et vertu (Filth And Wisdom)" actuellement en salles. Il s’agit du premier film de Madonna en tant que réalisatrice.
Elle est très complice avec cette troupe d’artistes et pique même le chapeau d’un des musiciens du Kolpakov Trio. Cette version est très festive et tout le Stade de France a les bras en l’air. En arrière plan, le visuel est d’inspiration nomade entre tapis, pièces de monnaie et plumes de paon.
Toute la troupe emprunte le catwalk et se dirige vers son extrémité où ont été installés des coussins sur chacun des côtés. Les écrans projettent un visuel qui évoque les grandes roues de fêtes foraines. La troupe forme une ronde avant que le trio interprète Doli Doli, une chanson roumaine (Live interlude - Romanian folk song).
Madonna est assise en tant que spectatrice durant cette partie. Elle frappe des mains tout en étant admirative de cette troupe qui retourne aux sources de la musique et se remémore peut être le temps où la musique était moins un business.
Puis, elle se lève et reprend sa guitare toujours sur la petite scène centrale. Elle chante You must love me, un titre extrait de la bande son du film Evita, entourée des cinq musiciens roumains. Les images projetées évoquent l’exode des familles latines ainsi que les pleures et prières des enterrements. La séquence de cette longue marche est émouvante. L’écran en forme de champignon descend pour les envelopper.
Le temps passe vite, il est déjà l’heure de la quatrième et dernière partie qui commence par une petite vidéo intitulée Get stupid (About saving the planet). Steven Klein a aussi réalisé ce montage qui commence par les différentes devises, le globe pour dénoncer la société de consommation dont elle fait pourtant bien partie.
La maman de Lourdes (12 ans), Rocco (8 ans) et du petit David (3 ans) s’inquiète du monde qu’elle laissera à ses enfants et nous demande de nous bouger en chantant « Get up ! your life ! your world ! » sur des images de violence.
Ses personnalités préférées comme le Daïla Lama, Sœur Térésa et Oprah Winfrey sont mises en avant. L’épouse de Guy Ritchie affiche aussi clairement son soutient au démocrate Barack Obama quand le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, est assimilé au président zimbabwéen Mugabe et à Hitler (celui-ci aurait été coupé au montage). L’interlude s’achève sur un crash de fin du monde.
Les quatre blocs pivotent sur eux-mêmes pour laisser apparaître l’autre face du système. Le visuel change aussi car ceux sont désormais des écritures religieuses et des symboles juifs qui sont juxtaposés sur un visuel coloré. La star mondiale a retiré ses épaulettes rouges mais conserve sa tenue noire. Ses danseurs encagoulés retournent les blocs désormais illuminés chacun d’une couleur différente.
Like a prayer est ici mixé avec le tube dance Don't you want me de Felix. Une voix masculine répète "...and it feels like" plusieurs fois. Sous le regard d’un œil inquisiteur, Madonna, le bras tendu, se positionne sur le côté droit de la scène qui se surélève. Elle prend sa tête dans les mains, comme pour se protéger.
Le tapis roulant la conduit sur la petite avancée où l'attendent ses danseurs. La talentueuse choriste nous offre alors un solo gospel très puissant sur ce tube des années 80. La petite scène ronde remonte avec Madonna. Ses danseurs courent autour d’elle alors que l’écran l’enveloppe à nouveau et s’embrase pour le final de ce tableau.
Sur la scène centrale, elle entonne Ray of light avec sa guitare à la main. Les lumières et les lasers jaillissent dans tout le Stade de France. Le public a les bras en l’air durant ce morceau très psyché. Deux danseurs sont à ses côtés, ils portent des casques argentés et de longues tresses. Madonna est toujours aussi belle avec ses boucles blondes, sa tenue en nylon et son soutient gorge argenté.
Puis, la reine de la pop chantonne "French do it better" ce qui provoque une bonne réaction de la part du public français. En frappant des mains, elle lui demande de "répéter après moi : ouh ouh ouh... You love me ?...ooh ooh" les bras en l’air durant tout cet interlude. Toujours à la guitare, elle demande au public s’il aime toujours les "old songs". Nous auront droit à un a cappella de Like a virgin accompagné de quelques frappes du batteur.
Son tube Hung up est ensuite transformé dans une version rock avec quelques sons disco. Cette version est identique à celle utilisée durant le promo tour que nous n’avons pas pu voir à l’Olympia. Ce même soir, nous étions à Bercy pour le Kylie X tour 2008. D’ailleurs, le jeu d’échecs noir et blanc qui constitue ce décor du Sticky & Sweet tour ressemble beaucoup à la salle de bal présente dans le show de la belle australienne. Au ralenti, le ballet de danseurs rejoint Madonna sous une pluie de points blancs. Pour finir, elle frotte sa guitare contre les enceintes jusqu’au larsen.
Sur les écrans, le décor suivant apparaît. Il est constitué de motifs bleus et violets qui représentent des transistors des années 80 revus à la mode futuriste. Son dernier single Give it 2 me est revisité pour ce final dans une version electro-rock. Les sonorités sont plus underground que sur l’album mais la mélodie injectée est toujours aussi happy. Le Stade de France saute de joie sous les lasers alors que Madonna est rejointe par une troupe réduite à quatre danseurs. Pharell Williams réapparaît sur les écrans pour ses parties rappées.
Les têtes de personnages pixellisés et quelques paroles s’inscrivent dans un visuel très quadrillé. Comme ses choristes, la showgirl porte des lunettes aux contours de la même couleur que sa tenue futuriste. Lors du break, elle s’avance sur le catwalk et fait chanter son public en lançant un "Last chance Paris Give it to me...". Puis, Madonna se met à genou pour tendre son micro au public avant de lancer un "Fuckers". Elle est rejointe par l’ensemble de la bande sur l’avancée de la scène pendant que le Stade de France reprend en chœur le refrain.
23h25, toute la troupe rejoint la scène centrale. Madonna remonte les marches du fond de la scène et lance "Merci beaucoup" en tendant ses bras vers la foule. Le cube "écran" disposé au centre de la scène se referme pour laisser apparaître le "Game over" final.
La Setlist
Intro/Candy Shop
Beat goes on
Human nature
Vogue
Video Interlude - Die another day
Into the groove
Heartbeat
Borderline
She's not me
Music
Video Interlude - Rain/Here comes the rain again
Devil wouldn't recognize you
Spanish lesson
Miles away
La isla bonita/Lela Pala Tute
Doli Doli (Live interlude - Romanian folk song)
You must love me
Video Interlude - Get Stupid (About saving the planet)
4 minutes
Like a prayer
Ray of light
Hung up
Give it 2 me (Finale)
Notre avis
C’est le quatrième spectacle de Madonna que nous voyons et c’est toujours aussi fort. Cette fois, Madonna était un peu plus détendue et proche de son public qu’en 2004 et 2006 où elle était boudinée dans un corset (Re-Invention Tour) et en cavalière (Confession Tour). En commençant en dominatrice en 2008, elle risquait à nouveau d’être rigide mais, vêtue d’un body, elle s’en est très bien sortie. Cela faisait un peu moins millimétré que les précédentes ouvertures.
Certes plus rentable, le choix d’un stade n’est pas la meilleure des idées car il est difficile pour le public d’approcher sa star. En pelouse or, c’était grandiose (son et visibilité top) !
Aussi, produire un concert tous les deux ans engendre quelques répétitions au niveau des titres et des thèmes. Il est évident qu’elle ne peut se passer de Music (4 tournées), ni de La isla bonita qui était sur la setlist de 3 tournées sur 4, tout comme Ray of light (3 fois). Les deux premières chansons sont de tels tubes, on peut donc comprendre, mais la troisième commence à nous insupporter. D’autant plus que ce titre est souvent présenté dans une version rock. D’ailleurs, Madonna à tendance à abuser de la guitare durant cette tournée : elle la prend, puis la pose, la reprend puis la repose près d’une dizaine de fois.
Certes, Hung up en moins disco peut être sympa pour éviter de ce répéter, mais elle est moins inspirée quand elle reprend Borderline en version rock.
Certains regrettent les quelques numéros déjà vus en mai (Promo tour) mais cela ne nous dérange pas trop car le public est peut nombreux a avoir vu cette prestation sur scène. La reprise du Live Earth est magnifique et tellement rythmée. Et, elle n’est passée qu’à la TV.
Nous aurions apprécié entendre Nothing really matters et Take a bow (pour la prochaine tournée ?), jamais entendues sur scène, ou bien Secret (tour 2001) et Deeper and deeper (tour 2004) qu’on n’a eu qu’une seule fois. En 2001 et 2004, elle nous avait gratifié d’un Frozen et Don’t tell me, deux gros tubes, vivement la prochaine fois pour ceux là aussi...
Les thèmes proposés commencent aussi à se répéter mais ils sont toujours superbement mis en image.
Madonna reste Madonna avec son petit côté moralisateur mais elle a raison de se servir de sa célébrité pour défendre ces causes. A chaque fois, nous avons droit à des images de guerre, de pauvreté, de religion et de fin du monde. Les thèmes hispanique, futuriste et dominatrice ont déjà été traités.
Malgré ces quelques souhaits pour la prochaine tournée, le show était génial, on n’a pas vu les 2 heures passer. En tout cas, elle livre un spectacle que peu sont susceptibles de nous offrir (à part peut être Kylie ;-)
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