Jeudi 19 octobre 2017, c’est le jour d’inauguration de l’U Arena à Nanterre - La Défense. La plus grande salle de spectacle couverte d’Europe avec 40 000 places en mode concert, accueille ses premiers spectateurs. Nous venons voir The Rolling Stones avec No filter, leur tournée européenne qui a commencé à Hambourg le 9 septembre 2017 pour finir ici justement le 25 octobre où le quatuor donne trois dates (19-22-25/10). C’est la première fois que nous assistons à un concert du groupe britannique. Nous n’en sommes pas fans mais avions hâte de découvrir ce que donnait ce mythe sur scène.
18h30 : Après avoir patienté une bonne demi-heure en zone violet, nous entrons dans la fosse (or !) par la porte 33. Nous nous installons tout au bout du catwalk : un bon emplacement. Nous sommes très satisfaits de ça et patientons en regardant un beau visuel qui représente le quartier d’affaires de La Défense et ses buildings avec la nuit qui tombe.
Après une première partie assurée par Cage in the Elephant, simplement correcte, les Rolling Stones montent sur scène à 21 heures pour plus de deux heures de live. Les fans auront remarqué, eux, quelques fausses notes. Certains, en gradins, se sont plains de la qualité de la sonorisation mais de notre côté nous avons été en contact de ce mythe du rock… et l’avons apprécié ! Leur répertoire, à la papa dans la première partie, puis à la puissance croissante au fil des titres, a réjoui (électrisé) nos oreilles seulement habituées à leurs gros tubes. Par ailleurs, le groupe a été souriant… et Mick Jagger, élégant dandy du haut de ses 74 ans, en forme, s’est adressé au public en français entre la quasi-totalité des titres, et surtout a été plein d’énergie communicative, se déhanchant sans véritable interruption à gauche, à droite, au centre de la scène et… sur le catwalk à quelques mètres face à nous !
20 heures précises. La première partie du concert des Stones est assurée par Cage in the Elephant. Ce groupe américain composé de cinq musiciens et d’un chanteur au look particulier : genre crasseux, bourré, avec des tatouages et des collants.
La veste rouge ouverte sur son torse, le chanteur court de gauche à droite avec sa dégaine, sous une pluie de guitares hurlantes pour les deux premiers titres. Nous qualifierons leur style de rock rétro.
La musique ça va (c’est un peu toujours la même chose) mais les vocaux sont pour nous trop du "gloubiboulga".
Nous pourrions seulement apprécier en tant que festivaliers après plusieurs bières !
Matt Shultz (on a trouvé son nom sur Wikipedia !) est torse nu sur le troisième titre qui est plus accessible avec ses Ouh ouh aah ahh.
Le chanteur lance un "Je t’aime Paris" avant la quatrième chanson qui est plus une ballade et sur laquelle on commence à mieux comprendre ce qu’il dit. La suivante est encore plus pop rock. Les guitares sont assagies sur l’intéressante "Too late to say goodbye".
Le rockeur court à fond avant la suivante. Merci beaucoup lance-t-il au public des Rolling Stones. Ensuite, ils reviennent à du rock criard comme au début. L'homme a visiblement besoin de dépenser toute son énergie ; c’est un vrai chien fou.
Le chanteur nous salue. Il est 20h30 et il a réussi sa mission qui était de nous faire patienter.
Le visuel projeté sur écran désormais est jaune. Il s’agit de la langue rouge du groupe légendaire pour lequel nous sommes tous là ce soir. Cette illustration est utilisée par le groupe depuis 1971, pour l'album "Sticky Fingers".
Résumé du concert The Rolling Stones : No filter
Il est 21 heures passée de quelques secondes lorsque la musique démarre. Le public se met alors à chanter les « Ouh ouh” de Sympathy for the devil. Mick Jagger apparaît en premier et s’avance sur l’immense scène de l’U Arena. Svelte, élégant, à la mode, le leader des Rolling Stones porte une veste fleurie, noire. Keith Richards (longue veste verte), Charlie Watts et Ron Wood (veste pourpre) suivent, accompagnés de trois autres musiciens sur un visuel rouge avec les portraits géants, live, des quatre rockstars.
Mick Jagger investit la scène dans son ensemble, à gauche, à droite, et s’approche de ses compères, tour à tour. Très avenant, il harangue la foule, l’interpelle (R U doin’ OK ?) avant de passer au second titre It's only rock'n'roll (But I like it).
"Cà va Paname ? Bonsoir la France !" lance-t-il en français, ce qui est toujours apprécié du public. Mick s’avance juste devant nous où un pied de micro a été installé. Ce qui nous marque d’emblée chez Jagger, c’est son dynamisme pour un homme de cet âge avec un tel passé de rockstar, puis on remarque également sa silhouette longiligne, son corps androgyne ; un tout qui nous ferait presque oublier de constater que son visage élastique est marqué par l’âge.
" Bienvenue à U Arena ! " lance le leader des Stones avant de plaisanter "On est tous des vierges ici ce soir ! » et "J’espère que les nouvelles toilettes fonctionnent !". Mick retire sa veste qui couvrait sa chemise noire à points blancs puis prend son harmonica sur Ride'em on down, un cover de Jimmy Reed, sur lequel le travail des guitares est mis en avant sur des parties spécifiques.
Sur Under my thumb encore, et d’ailleurs sur quasiment tous les titres, Jagger parcourt la scène, de droite à gauche, tandis que ses compères ne font que quelques pas avec leurs guitares.
"Are you feeling alright ? demande-t-il avant de passer à Let’s spend the night together. En tant que néophytes, nous sommes surpris par le répertoire des Rolling Stones, rock certes mais surtout pop, c’est plutôt du rock “à la papa” depuis le début du show. Nous avons connu plus explosif chez U2 par exemple.
"Vous aimez chanter un peu ?" demande-t-il avant de passer à You can't always get what you want, ballade sur laquelle le chanteur abandonne vite sa guitare et sur laquelle le public de la U Arena chante les "what u want" avec lui.
"Paris, vous chantez tellement bien !" dit-il pour complimenter leur public français, qui lui est si fidèle depuis une cinquantaine d’années (!).
Après avoir fumé sa cigarette pour se mettre en forme, Keith Richards ravis les fans sur Paint it black, leur tube de 1966, avec un gros riff de guitare parmi les autres sonorités, psyché. Le groupe, pas blasé vu leurs visages souriants, passe à Honky tonk women.
"Thank you very much ! You having a good time ?" Il y a beaucoup de gens du showbiz ici ce soir : Melenchon, LePen, Macron… plaisante Jagger (aucun n’est là !) avant de nous présenter le band au complet. Cinq musiciens et deux choristes les entourent pour cette tournée.
Le leader présente ensuite ses complices de longue durée, les guitaristes Keith Richards et Ron Wood, ainsi que le (discret) batteur du groupe, Charlie Watts. Jagger met ce dernier en avant en l’extirpant de ses caisses et cymbales pour l’inviter à nous montrer ses élégantes chaussures, la classe britannique !
Keith Richards a tombé la veste. Il apparaît en t-shirt sans manche et saisie sa guitare tout en s’adressant au public (Bonsoir Paris !) la clope au bec. Le guitariste nous chante Happy, en compagnie de deux autres membres du groupe et des musiciens, mais sans Jagger qui profite pour faire une pause en coulisses.
Sa prestation, aussi rock, est appréciée. Keith remercie (en français !) le public de son accueil, tout en changeant de guitare. Tout sourire, il est à ce moment moins timide au micro.
Keith Richards poursuit son solo avec Slipping away, une ballade avec des éléments bluesy et devant les grands écrans qui zooment sur son visage et sa guitare avec des plans en noir et blanc.
Sur l’intro de l’excellent Miss you, notre titre préféré des Stones, sorti en 1978, Mick Jagger est de retour. A la mode, il porte un petit blouson bleu stylé sur l’un des t-shirts officiels de la tournée, et un pantalon noir moulant. Derrière lui sur les écrans, des néons clignotent et représentent des femmes, ainsi que des diamants entre autres. Mick Jagger, Keith Richards et Ron Wood sont, tous les trois, là devant nous. Entendre ce titre en live est un plaisir, d’autant plus dans une telle version bluesy.
"Ça marche bien ?" dit-il en sortant son harmonica, comme de temps à autres sur ce morceau, et cela sonne très bien. Nous ne sommes pas vraiment qualifiés (voir pas du tout !) pour parler avec précision de leur rock, si c’est du rock-country… mais ça a quelque chose de çà !
Jagger danse sans relâche et nous comprenons ainsi mieux le pourquoi du "Move like Jagger" de Maroon 5 et Christina Aguilera !
Le groupe poursuit avec Midnight rambler et Street fighting man. Les morceaux sont étirés "waouah, waouh".
Jagger revient devant nous et fait tournoyer sa petite veste et nous communique son énergie. Derrière le groupe, les images filmées en direct nous montrent de près les quatre rockstars en action.
Le leader des Rolling Stones rappelle que "Notre première fois à Paris c’était en 1964 ! So, thanks very much !"
Le tempo s’accélère encore. On est désormais plus dans de la pop rock radiophonique.
Les quatre blocs écrans au fond de la scène projettent le live pour les spectateurs les plus éloignés avec un rendu plus blanc, plus solaire.
Sur Start me up (1981), nous touchons pour de vrai à la Stonemania, l’énergie du culte de ces rockstars légendaires.
Mick Jagger demande "You’re feeling good ?" avant de poursuivre avec Brown sugar, magnifique avec le saxophone et des cuivres au top.
Mick est inlassable et comme transcendé depuis plusieurs titres. C’est un tunnel de titres rock du même acabit et avec une vraie montée en puissance qui est constatée dans la setlist, qui est quasiment la même pour les 14 shows de cette tournée européenne 2017.
Mick jette le restant d’eau de sa bouteille sur quelques fans en fosse, et danse toujours comme s’il faisait corps avec sa musique. De notre côté, nous ne pouvons résister au pouvoir de la musique en live. "C’est bien Paris ! Un public fantastique ! Est-ce que vous kiffez ?" demande Jagger avant de répondre "Je vous surkiffe !".
Sur Jumpin' Jack Flash, qui date de 1968, la bête de scène ne se soucie pas de son t-shirt, à moitié enfilé depuis tout à l’heure. La star est transcendée par la musique et le manifeste également par la danse.
"Merci beaucoup. Bonsoir !" nous dit le leader des Stones en quittant la scène.
Après un break de trois minutes, le rappel commence. Des images de manifestations sont diffusées et mêlées à celles, live, de la choriste et de Keith Richards et Mick Jagger. Ceux sont les premières images tournées au préalable, le groupe n’aura été montré qu’en live, les visuels ne sont ni des flashbacks, ni des extraits de vidéo clip comme on le voit très souvent dans les autres concerts de superstar. The Rolling Stones ne misent pas sur les visuels comme peuvent le faire des groupes comme U2 et Depeche Mode, sans parler des shows de divas américaines que nous aimons tant.
Mick Jagger revient dans une chemise bordeaux à col pailleté pour un duo sur Gimme shelter. C’est avec leur choriste féminine, Sasha Allen, qu’il chante ce titre enregistré en 1969 et sur lequel cette choriste vient rugir face à lui, en face à face, et surtout devant nous. Le rendu est assez planant. Puis, le duo vient ensuite rejoindre l’autre choriste (masculin).
"Ça va bien ?" nous demande Jagger avant de passer à (I can't get no) Satisfaction, sûrement le plus grand tube (sorti en 1965) du groupe. La foule, euphorique, est debout dans la U Arena pour danser et scander les paroles en guise de réponse… ou pour en demander plus, et que le groupe étire au maximum.
Mick nous salue comme une princesse (si j’ose dire) au sein de la bande au complet, puis du quatuor à 23h10 passé. Non, il n’y aura pas de nouveau rappel une fois les écrans affichant à bientôt… mais nous serons surpris par un petit feu d’artifice sur les côtés en guise de cerise sur le gâteau.
Setlist du concert The Rolling Stones : No filter
Sympathy for the devil
It's only rock'n'roll (But I like it)
Tumbling dice
Just your fool (Buddy Johnson and His Orchestra cover)
Ride'em on down (Jimmy Reed cover)
Under my thumb
Let's spend the night together
You can't always get what you want
Paint it black
Honky tonk women (followed by band introductions)
Happy (Keith Richards on lead vocals)
Slipping away (Keith Richards on lead vocals)
Miss you
Midnight rambler
Street fighting man
Start me up
Brown sugar
Jumpin' Jack Flash
Encore:
Gimme shelter
(I can't get no) Satisfaction
18h30 : Après avoir patienté une bonne demi-heure en zone violet, nous entrons dans la fosse (or !) par la porte 33. Nous nous installons tout au bout du catwalk : un bon emplacement. Nous sommes très satisfaits de ça et patientons en regardant un beau visuel qui représente le quartier d’affaires de La Défense et ses buildings avec la nuit qui tombe.
Après une première partie assurée par Cage in the Elephant, simplement correcte, les Rolling Stones montent sur scène à 21 heures pour plus de deux heures de live. Les fans auront remarqué, eux, quelques fausses notes. Certains, en gradins, se sont plains de la qualité de la sonorisation mais de notre côté nous avons été en contact de ce mythe du rock… et l’avons apprécié ! Leur répertoire, à la papa dans la première partie, puis à la puissance croissante au fil des titres, a réjoui (électrisé) nos oreilles seulement habituées à leurs gros tubes. Par ailleurs, le groupe a été souriant… et Mick Jagger, élégant dandy du haut de ses 74 ans, en forme, s’est adressé au public en français entre la quasi-totalité des titres, et surtout a été plein d’énergie communicative, se déhanchant sans véritable interruption à gauche, à droite, au centre de la scène et… sur le catwalk à quelques mètres face à nous !
Première partie : Cage the Elephant
20 heures précises. La première partie du concert des Stones est assurée par Cage in the Elephant. Ce groupe américain composé de cinq musiciens et d’un chanteur au look particulier : genre crasseux, bourré, avec des tatouages et des collants.
La veste rouge ouverte sur son torse, le chanteur court de gauche à droite avec sa dégaine, sous une pluie de guitares hurlantes pour les deux premiers titres. Nous qualifierons leur style de rock rétro.
La musique ça va (c’est un peu toujours la même chose) mais les vocaux sont pour nous trop du "gloubiboulga".
Nous pourrions seulement apprécier en tant que festivaliers après plusieurs bières !
Matt Shultz (on a trouvé son nom sur Wikipedia !) est torse nu sur le troisième titre qui est plus accessible avec ses Ouh ouh aah ahh.
Le chanteur lance un "Je t’aime Paris" avant la quatrième chanson qui est plus une ballade et sur laquelle on commence à mieux comprendre ce qu’il dit. La suivante est encore plus pop rock. Les guitares sont assagies sur l’intéressante "Too late to say goodbye".
Le rockeur court à fond avant la suivante. Merci beaucoup lance-t-il au public des Rolling Stones. Ensuite, ils reviennent à du rock criard comme au début. L'homme a visiblement besoin de dépenser toute son énergie ; c’est un vrai chien fou.
Le chanteur nous salue. Il est 20h30 et il a réussi sa mission qui était de nous faire patienter.
Le visuel projeté sur écran désormais est jaune. Il s’agit de la langue rouge du groupe légendaire pour lequel nous sommes tous là ce soir. Cette illustration est utilisée par le groupe depuis 1971, pour l'album "Sticky Fingers".
Résumé du concert The Rolling Stones : No filter
Il est 21 heures passée de quelques secondes lorsque la musique démarre. Le public se met alors à chanter les « Ouh ouh” de Sympathy for the devil. Mick Jagger apparaît en premier et s’avance sur l’immense scène de l’U Arena. Svelte, élégant, à la mode, le leader des Rolling Stones porte une veste fleurie, noire. Keith Richards (longue veste verte), Charlie Watts et Ron Wood (veste pourpre) suivent, accompagnés de trois autres musiciens sur un visuel rouge avec les portraits géants, live, des quatre rockstars.
Mick Jagger investit la scène dans son ensemble, à gauche, à droite, et s’approche de ses compères, tour à tour. Très avenant, il harangue la foule, l’interpelle (R U doin’ OK ?) avant de passer au second titre It's only rock'n'roll (But I like it).
"Cà va Paname ? Bonsoir la France !" lance-t-il en français, ce qui est toujours apprécié du public. Mick s’avance juste devant nous où un pied de micro a été installé. Ce qui nous marque d’emblée chez Jagger, c’est son dynamisme pour un homme de cet âge avec un tel passé de rockstar, puis on remarque également sa silhouette longiligne, son corps androgyne ; un tout qui nous ferait presque oublier de constater que son visage élastique est marqué par l’âge.
" Bienvenue à U Arena ! " lance le leader des Stones avant de plaisanter "On est tous des vierges ici ce soir ! » et "J’espère que les nouvelles toilettes fonctionnent !". Mick retire sa veste qui couvrait sa chemise noire à points blancs puis prend son harmonica sur Ride'em on down, un cover de Jimmy Reed, sur lequel le travail des guitares est mis en avant sur des parties spécifiques.
Sur Under my thumb encore, et d’ailleurs sur quasiment tous les titres, Jagger parcourt la scène, de droite à gauche, tandis que ses compères ne font que quelques pas avec leurs guitares.
"Are you feeling alright ? demande-t-il avant de passer à Let’s spend the night together. En tant que néophytes, nous sommes surpris par le répertoire des Rolling Stones, rock certes mais surtout pop, c’est plutôt du rock “à la papa” depuis le début du show. Nous avons connu plus explosif chez U2 par exemple.
"Vous aimez chanter un peu ?" demande-t-il avant de passer à You can't always get what you want, ballade sur laquelle le chanteur abandonne vite sa guitare et sur laquelle le public de la U Arena chante les "what u want" avec lui.
"Paris, vous chantez tellement bien !" dit-il pour complimenter leur public français, qui lui est si fidèle depuis une cinquantaine d’années (!).
Après avoir fumé sa cigarette pour se mettre en forme, Keith Richards ravis les fans sur Paint it black, leur tube de 1966, avec un gros riff de guitare parmi les autres sonorités, psyché. Le groupe, pas blasé vu leurs visages souriants, passe à Honky tonk women.
"Thank you very much ! You having a good time ?" Il y a beaucoup de gens du showbiz ici ce soir : Melenchon, LePen, Macron… plaisante Jagger (aucun n’est là !) avant de nous présenter le band au complet. Cinq musiciens et deux choristes les entourent pour cette tournée.
Le leader présente ensuite ses complices de longue durée, les guitaristes Keith Richards et Ron Wood, ainsi que le (discret) batteur du groupe, Charlie Watts. Jagger met ce dernier en avant en l’extirpant de ses caisses et cymbales pour l’inviter à nous montrer ses élégantes chaussures, la classe britannique !
Keith Richards a tombé la veste. Il apparaît en t-shirt sans manche et saisie sa guitare tout en s’adressant au public (Bonsoir Paris !) la clope au bec. Le guitariste nous chante Happy, en compagnie de deux autres membres du groupe et des musiciens, mais sans Jagger qui profite pour faire une pause en coulisses.
Sa prestation, aussi rock, est appréciée. Keith remercie (en français !) le public de son accueil, tout en changeant de guitare. Tout sourire, il est à ce moment moins timide au micro.
Keith Richards poursuit son solo avec Slipping away, une ballade avec des éléments bluesy et devant les grands écrans qui zooment sur son visage et sa guitare avec des plans en noir et blanc.
Sur l’intro de l’excellent Miss you, notre titre préféré des Stones, sorti en 1978, Mick Jagger est de retour. A la mode, il porte un petit blouson bleu stylé sur l’un des t-shirts officiels de la tournée, et un pantalon noir moulant. Derrière lui sur les écrans, des néons clignotent et représentent des femmes, ainsi que des diamants entre autres. Mick Jagger, Keith Richards et Ron Wood sont, tous les trois, là devant nous. Entendre ce titre en live est un plaisir, d’autant plus dans une telle version bluesy.
"Ça marche bien ?" dit-il en sortant son harmonica, comme de temps à autres sur ce morceau, et cela sonne très bien. Nous ne sommes pas vraiment qualifiés (voir pas du tout !) pour parler avec précision de leur rock, si c’est du rock-country… mais ça a quelque chose de çà !
Jagger danse sans relâche et nous comprenons ainsi mieux le pourquoi du "Move like Jagger" de Maroon 5 et Christina Aguilera !
Le groupe poursuit avec Midnight rambler et Street fighting man. Les morceaux sont étirés "waouah, waouh".
Jagger revient devant nous et fait tournoyer sa petite veste et nous communique son énergie. Derrière le groupe, les images filmées en direct nous montrent de près les quatre rockstars en action.
Le leader des Rolling Stones rappelle que "Notre première fois à Paris c’était en 1964 ! So, thanks very much !"
Le tempo s’accélère encore. On est désormais plus dans de la pop rock radiophonique.
Les quatre blocs écrans au fond de la scène projettent le live pour les spectateurs les plus éloignés avec un rendu plus blanc, plus solaire.
Sur Start me up (1981), nous touchons pour de vrai à la Stonemania, l’énergie du culte de ces rockstars légendaires.
Mick Jagger demande "You’re feeling good ?" avant de poursuivre avec Brown sugar, magnifique avec le saxophone et des cuivres au top.
Mick est inlassable et comme transcendé depuis plusieurs titres. C’est un tunnel de titres rock du même acabit et avec une vraie montée en puissance qui est constatée dans la setlist, qui est quasiment la même pour les 14 shows de cette tournée européenne 2017.
Mick jette le restant d’eau de sa bouteille sur quelques fans en fosse, et danse toujours comme s’il faisait corps avec sa musique. De notre côté, nous ne pouvons résister au pouvoir de la musique en live. "C’est bien Paris ! Un public fantastique ! Est-ce que vous kiffez ?" demande Jagger avant de répondre "Je vous surkiffe !".
Sur Jumpin' Jack Flash, qui date de 1968, la bête de scène ne se soucie pas de son t-shirt, à moitié enfilé depuis tout à l’heure. La star est transcendée par la musique et le manifeste également par la danse.
"Merci beaucoup. Bonsoir !" nous dit le leader des Stones en quittant la scène.
Après un break de trois minutes, le rappel commence. Des images de manifestations sont diffusées et mêlées à celles, live, de la choriste et de Keith Richards et Mick Jagger. Ceux sont les premières images tournées au préalable, le groupe n’aura été montré qu’en live, les visuels ne sont ni des flashbacks, ni des extraits de vidéo clip comme on le voit très souvent dans les autres concerts de superstar. The Rolling Stones ne misent pas sur les visuels comme peuvent le faire des groupes comme U2 et Depeche Mode, sans parler des shows de divas américaines que nous aimons tant.
Mick Jagger revient dans une chemise bordeaux à col pailleté pour un duo sur Gimme shelter. C’est avec leur choriste féminine, Sasha Allen, qu’il chante ce titre enregistré en 1969 et sur lequel cette choriste vient rugir face à lui, en face à face, et surtout devant nous. Le rendu est assez planant. Puis, le duo vient ensuite rejoindre l’autre choriste (masculin).
"Ça va bien ?" nous demande Jagger avant de passer à (I can't get no) Satisfaction, sûrement le plus grand tube (sorti en 1965) du groupe. La foule, euphorique, est debout dans la U Arena pour danser et scander les paroles en guise de réponse… ou pour en demander plus, et que le groupe étire au maximum.
Mick nous salue comme une princesse (si j’ose dire) au sein de la bande au complet, puis du quatuor à 23h10 passé. Non, il n’y aura pas de nouveau rappel une fois les écrans affichant à bientôt… mais nous serons surpris par un petit feu d’artifice sur les côtés en guise de cerise sur le gâteau.
Setlist du concert The Rolling Stones : No filter
Sympathy for the devil
It's only rock'n'roll (But I like it)
Tumbling dice
Just your fool (Buddy Johnson and His Orchestra cover)
Ride'em on down (Jimmy Reed cover)
Under my thumb
Let's spend the night together
You can't always get what you want
Paint it black
Honky tonk women (followed by band introductions)
Happy (Keith Richards on lead vocals)
Slipping away (Keith Richards on lead vocals)
Miss you
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